Le point d’étape publié par l’European Society of Radiology (ESR) concernant le coronavirus fait état d’un taux de mortalité due à cette maladie très faible en dehors de la Chine. Il met en lumière le rôle des radiologues pour la détection précoce et préconise de se méfier des patients asymptomatiques.
L’European Society of Radiology (ESR) a pris la mesure de l’ampleur de l’épidémie de Coronavirus (COVID-19) qui sévit dans le monde entier. Elle a donc publié une mise à jour de l’état de l’art en radiologie ainsi que pour le traitement et la prévention de cette maladie.
Un taux de mortalité très faible en dehors de la Chine
Cette étude stipule qu’au 11 février 2020, le nombre total de cas signalés était de 43 112, ce qui dépasse de loin le nombre de patients atteints du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en 2003. Selon les recherches de Wu et al., le nombre de reproduction de base de COVID-19 a été estimé à 2,68, ce qui indique que plus de deux nouveaux cas sont générés par un seul patient infecté. Les nombres estimatifs de reproduction du SRAS et du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) variaient respectivement de 2 à 5 et de 2,7 à 3,9. D’autre part, selon un tableau de bord en ligne développé par le Johns Hopkins Center for Systems Science and Engineering, le taux de mortalité est de 2,4% (1018/43112) au 11 février 2020, alors que le taux de mortalité en dehors de la Chine est beaucoup plus faible (0,4% ; 2/464). Par comparaison, les taux de mortalité du SRAS et du MERS étaient respectivement de 9,5% et 34,4%.
L’ESR évoque également les répercussions radiologiques, notamment les travaux de Song et al. sur les résultats de scanners de 51 patients montrant des opacités en verre dépoli (OVD ; 77%), accompagné d’épaississement septique réticulaire et/ou interlobulaire (75%). La plupart des patients (86%) avaient une atteinte pulmonaire bilatérale, avec des OVD plus présentes chez les patients plus jeunes (≤ 50 ans) et une consolidation de la pneumonie plus fréquente chez les patients plus âgés (> 50 ans). Des résultats similaires sont issus du travail de Michael et al. Les caractéristiques radiologiques générales du COVID-19 apparaissent dès lors assez similaires à celles du SRAS, issu d’une même souche.
Se méfier des patients asymptomatiques
Quant à l’évolution de la maladie, Pan et al. décrivent que 85,7% (54/63) de leur cohorte avec pneumonie au COVID-19 présentaient une progression de la maladie sur les scanners de suivi précoce (intervalle, 3-14 jours). Les séquelles à long terme chez les patients atteints de pneumonie sévère, bien que non disponibles pour le moment, pourraient être les changements fibrotiques tels que la réticulation, l'épaississement septal interlobulaire et la bronchectasie de traction, qui sont généralement observés dans la phase fibreuse de la lésion pulmonaire. D’autre part, un sous-ensemble de patients peut être asymptomatique même avec des changements parenchymateux dans les poumons. Il faut donc veiller à identifier ces patients atypiques car ils peuvent être des sources de transmission communautaire. Naturellement, les patients infectés par COVID-19 peuvent également subir des radiographies thoraciques ou des scanners négatifs.
Un rôle essentiel du radiologue dans la détection précoce de la maladie
Le rôle du radiologue, dans ce contexte, est tout d’abord la détection précoce de l'anomalie radiologique, bien que le diagnostic définitif de l'infection au COVID-19 soit basé sur une réaction en chaîne par polymérase à transcription inverse. Un diagnostic rapide de la pneumonie au COVID-19 permettrait une planification rapide de la prise en charge, y compris d'autres suivis d'imagerie et des soins conservateurs. Étant donné que le résultat d'imagerie le plus fréquent est l’OVD, une interprétation prudente des radiographies thoraciques est nécessaire ces dernières peuvent sembler très faibles. La tomodensitométrie est donc recommandée chez les patients présentant une anomalie pulmonaire suspecte. Les autres apports des radiologues pour le traitement de la maladie sont l’évaluation de sa gravité, de même que l’identification d’une infection bactérienne secondaire.
L’ensemble de ces observations seront mises à jour régulièrement accessibles gratuitement lors de la session spéciale organisée lors de l’ECR 2020, ainsi que sur la plateforme ESRConnect.

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