investigation dans une entreprise montrant un taux anormal de cancers du sein
MERCREDI 04 AVRIL 2018
Santé publique France a investigué dans une entreprise dans laquelle 10 personnes avaient été diagnostiquées d'un cancer du sein. Aucun facteur de risque environnemental n'a été détecté et les employées de l'entreprise ont été sensibilisées au dépistage organisé.
Le Groupe d'Alerte en Santé au Travail (GAST) de Lorraine a publié un Rapport d'investigation, mené par Santé publique France et sa cellule d’intervention en région Lorraine (Cire), concernant des personnels d’un bâtiment administratif d’un institut de recherche de Meurthe et Moselle suite à une suspicion d’agrégats de cancers du sein.
Cette enquête a porté sur l’identification des cas, la reconstitution des parcours dans l’entreprise et des expositions professionnelles et environnementales, la description médicale de chaque cas, une recherche bibliographique des caractéristiques épidémiologiques des cancers du sein, la recherche de facteurs de risque avérés ou suspectés de ces cancers ainsi que du caractère cancérogène des produits et équipements utilisés par les 10 personnes sujettes à cet épisode.
Diagnostiqués entre 2003 et 2013, les cas ont concerné près d’une femme sur cinq ayant travaillé dans le bâtiment entre 1969 et 2013, un taux bien supérieur à celui de la population française. Chaque cas présentait entre 1 et 5 facteurs de risques individuels, alors qu'aucun facteur de risque environnemental, rayonnements ionisants, champs électromagnétiques ou composés chimiques notamment.
Santé publique France et le Gast ont donc proposé à l’entreprise une sensibilisation des personnels au dépistage organisé du cancer du sein, la prise en compte des risques psycho-sociaux ainsi que la poursuite des démarches de prévention des risques chimiques.
Paolo Royan