Recommandations pour suivre les pathologies métastatiques du cancer du sein
MERCREDI 19 NOVEMBRE 2014
Le suivi des pathologies métastatiques du cancer du sein doit de faire de façon personnalisée et la réponse au traitement doit être évaluée selon un protocole strict. C'est ce qu'a présenté le Dr Luc Ceugnart lors des 36èmes Journées de la SFSPM.

A l'occasion des 36èmes Journées de la Société Française de Sénologie et de Pathologie Mammaire, qui se sont déroulées du 5 au 7 novembre 2014, le Dr Luc Ceugnart, radiologue au sein du Centre de lutte contre le cancer Oscar Lambret de Lille, communiqué sur le suivi radiologie des métastases du cancer du sein.
Les objectifs du suivi des pathologies métastatiques
Cette présentation a tout d'abord évoqué les objectifs d'un tel suivi. Il s'agit tout d'abord d'évaluer la réponse au traitement et les modifications physiologiques que celui-ci a engendré, mais aussi d'anticiper les éventuelles complications infra-cliniques. L'imagerie permet également de détecter les complications dues au traitement ou de différentier la pathologie évolutive des maladies intercurrentes pouvant se manifester. Il s'agit enfin d'apporter un soutien psychologique à la patiente en vue notamment de lui maintenir une qualité de vie optimale.
La nécessité de personnaliser le suivi...
Ce suivi doit-il être standardisé ou personnalisé ? Le Dr Luc Ceugnart plaide pour la seconde solution. La maladie métastatique est une entité hétérogène, de par ses possibles localisations, sa nature hypervasculaire ou nécrotique, ou le type systémique ou local du traitement de la pathologie tumorale primaire. En parallèle de la clinique et de la biologie, le suivi en imagerie doit cibler en particulier les poumons, le foie et les os. Il doit, selon l'orateur, s'adapter à la symptomatologie, à sa localisation, au stade d'avancement de la maladie, ainsi qu'à la demande de la patiente. Il doit également tenir compte, hélas, de la disponibilité et du coût de la modalité d'imagerie qui sera mise en œuvre.
...mais de suivre un protocole strict d'évaluation de la réponse au traitement
Selon les recommandations de l'European School or Oncology (ESO) et du National Comprehensive Cancer Network (NCCN), le Dr Luc CEUGNART préconise le groupe radio de thorax / échographie hépatique / scintigraphie osseuse, ou scanner TAP / scintigraphie osseuse pour effectuer ce suivi. La patiente devra s'y soumettre avant tout nouveau traitement, après 2 ou 4 cycles de chimiothérapie, ou 2 à 6 mois après une hormonothérapie. Il propose d'évaluer la réponse au traitement selon les critères RECIST (Response Evaluation Criteria In Solid Tumors), selon un protocole strict d'acquisitions/reconstructions, de type, de timing et de quantité de contraste. Une comparaison systématique sera enfin réalisée avec les examens antérieurs ou la baseline.
Vous retrouverez la présentation détaillée du Dr Luc Ceugnart ici.
Bruno Benque