Les électrons de basse énergie couplés à la chimiothérapie : pourquoi ça marche ?
DIMANCHE 07 SEPTEMBRE 2014
Les électrons de basse énergie peuvent, au cours d'une radiothérapie, voir leurs effets se démultiplier lorsqu'ils sont émis simultanément à la chimiothérapie. Le Pr Léon Sanche, de l'Université de Sherbrooke, au Québec, nous explique les mécanismes qui conduisent à ce résultat.
Le site de l'Université de Sherbrooke, au Québec, présente un portrait de Léon Sanche, une sommité dans l'étude de l'interaction des électrons de basse énergie avec la matière organique.
Peu connu des médias et du grand public, Léon Sanche, professeur au Département de médecine nucléaire et radiobiologie, est une véritable personnalité des sciences des radiations. Il est le pionnier défricheur de tout un champ de recherche : les interactions entre les «électrons de basse énergie» et la matière condensée, plus particulièrement les solides moléculaires et la matière bio-organique.
Les connaissances acquises par Léon Sanche et ses collaborateurs sont de plus en plus applicables en oncologie. Au cours des dernières années, par exemple, les cliniciens se sont aperçus que les traitements combinés de chimiothérapie et de radiothérapie sont, dans certains cas, plus performants lorsqu’ils sont administrés dans une même fenêtre de temps plutôt que séparément. Léon Sanche explique: «Des expériences que nous menons démontrent que les effets des électrons de basse énergie peuvent être augmentés. Quand les agents chimiothérapeutiques se lient à l’ADN de la tumeur, les électrons de basse énergie émis durant la radiothérapie entraînent des dommages létaux aux cellules cancéreuses qui sont facilement triplées. Ils peuvent même être augmentés jusqu’à un facteur 7, dans certaines conditions!»
Théma Radiologie