Rappel de vaccin anti-COVID : une lymphadénopathie à résorption plus rapide
MARDI 14 MARS 2023
Selon une étude coréenne publiée dans l'American Journal of Roentgenology (AJR), la lymphadénopathie axillaire après une dose de rappel du vaccin COVID-19 se résorbe après 102 jours en moyenne. Ce délai, identifié après des examens d’échographie axillaire, s’avère plus court que le temps de résorption après la série initiale d’injections.

La lymphadénopathie axillaire est un effet secondaire connu de la vaccination contre la COVID-19 d’apparition homolatérale après la série initiale de deux doses du vaccin et pouvant être visible par examen d’imagerie jusqu'à 43 semaines.
Doses initiales de vaccin contre le COVID-19 et rappels de vaccination à distance
En décembre 2022, 69 % de la population américaine avait reçu la série initiale complète de vaccins à deux doses et 80 % avait reçu au moins une dose, après l’aprobation par la Food & Drug Administration (FDA) des doses de rappel des vaccins Moderna et Pfizer-BioNtech COVID-19 en août 2021 chez les adultes non immunodéprimés, éligibles ensuite pour une dose de rappel initiale (c'est-à-dire la troisième dose globale) au moins 5 mois injection de la deuxième dose. Peu de temps après, le Center for Desease Control & Prevention (CDC) a approuvé une deuxième dose de rappel (c'est-à-dire la quatrième dose globale) chez les adultes âgés de 50 ans ou plus, à administrer au moins 4 mois après la première dose de rappel.
Une lymphadenopathie axillaire homolatérale apparaît chez certains patients
Compte tenu de la durabilité variable de l'immunité induite par le vaccin et de l'émergence continue de variants du SRAS-CoV-2, des doses de rappel seront probablement administrées dans un avenir proche, et les radiologues continueront de rencontrer une lymphadénopathie axillaire liée à la vaccination COVID 19. Cette dernière a bien été étudiée après les première et deuxième doses de la série initiale, au contraire des doses de rappel. C’est la raison pour laquelle des chercheurs coréens ont entrepris une étude afin d'évaluer le délai de résorption de la lymphadénopathie axillaire liée au vaccin COVID-19 identifiée à l'échographie mammaire après une dose de rappel, et d'évaluer les facteurs potentiellement associés à ce délai.
Quel temps de résorption de la lymphadénopathie apparue après les doses de rappel ?
Ce travail, publié dans l'American Journal of Roentgenology, a inclus rétrospectivement 54 patientes (âge moyen, 57 ans) dans un seul établissement avec une lymphadénopathie axillaire homolatérale à une dose de rappel du vaccin ARNm COVID-19 visualisée à l'échographie, qu'il s'agisse d'un examen initial d'imagerie mammaire ou d'un suivi d'un dépistage antérieur effectués entre le 1er septembre 2021 et le 31 décembre 2022, et qui ont fait l’objet d’xamens échographiques de suivi jusqu'à la résorption de la lymphadénopathie. Les dossiers médicaux électroniques ont été utilisés pour extraire des informations sur les patients.
« Les résultats soutiennent un intervalle de suivi d'au moins 12 semaines, ainsi que l'évitement de retarder la mammographie de dépistage, pour une lymphadénopathie suspectée liée au vaccin après des doses de rappel", a conclu le premier auteur Eralda Mema, MD, de Weill Cornell Imaging au New York Presbyterian .Après analyse, les chercheurs ont identifié une résorption de la lymphadénopathie axillaire liée à une dose de rappel d'un vaccin COVID-19 en moyenne 102 jours après la dose de rappel et 84 jours après l'examen échographique initial montrant la lymphadénopathie. Ni l'âge, ni la marque de rappel du vaccin (Moderna vs Pfizer), ni les antécédents de cancer du sein n'étaient associés de manière significative au délai de résorption.
Bruno Benque avec AJR