Lymphadénopathie post vaccin COVID : suivre son temps de résorption par échographie
LUNDI 30 MAI 2022
Selon l'American Journal of Roentgenology (AJR), la lymphadénopathie axillaire détectée par échographie mammaire après la vaccination par l'ARNm du COVID-19 dure plus longtemps que celle rapportée dans les premiers essais cliniques du vaccin. Mais elle ne doit pas inquiéter les praticiens.

Les différentes voies d'évolution clinique de la lymphadénopathie subclinique détectée sur l'imagerie mammaire après la vaccination contre la COVID-19 sont un challenge pour la gestion de cet épisode et nécessitent des recommandations de pratique.
Une étude pour évaluer les temps de résorption de la lymphadénopathie axillaire due au vaccin COVID
Une étude publiée dans l’American Journal of Roentgenology (AJR) se propose d’évaluer la durée de la lymphadénopathie axillaire homolatrérale à la vaccination COVID-19 détectée par imagerie mammaire et d’analyser les facteurs associés au temps de résorption de cette adénopathie. « Le temps de résorption prolongé prend en charge un intervalle de suivi d'au moins 12 semaines pour une lymphadénopathie suspectée liée au vaccin et évite de retarder la mammographie de dépistage après la vaccination », a écrit l'auteur correspondant de cette étude, le Dr Michele B. Drotman.
Le Dr Drotman et l'équipe duWeill Cornell Medical College (New York, USA) ont extrait les données des dossiers de santé de 111 patientes (âge moyen, 52 ans) atteintes d'adénopathie axillaire homolatérale à l'administration du vaccin Pfizer ou Moderna COVID-19 - réalisée dans les 8 semaines précédant et détectée par échographie mammaire (1er janvier –1er octobre 2021) qui ont subi des examens échographiques de suivi à 4–12 semaines.
Une adénopathie subclinique qui ne doit pas inquiéter les praticiens
Dans cette étude monocentrique, la lymphadénopathie axillaire homolatérale à la vaccination par l'ARNm du COVID-19 s'est résorbée après une moyenne de 97 jours depuis la détection par imagerie mammaire et 127 jours depuis la première dose. Des temps de résorption plus longs ont été observés avec la vaccination Moderna (plutôt que Pfizer), ainsi qu’après la deuxième dose.
« La présence d'adénopathies subcliniques et le long temps de résorption de la lymphadénopathie devraient rassurer les radiologues et les patients lorsque des ganglions lymphatiques suspectés d'être liés au vaccin persistent au cours de plusieurs visites », précisent les auteurs de cet article de l'AJR.
Bruno Benque avec AJR