La radiofréquence, le traitement de choix pour réséquer le fibrome utérin
MARDI 06 DéCEMBRE 2022
À l’occasion du dernier congrès F.IR.E, le Dr Laura Miquel a présenté sa pratique de résection du fibrome utérin par radiofréquence. Une pratique appropriée pour les femmes ayant un projet de maternité ultérieur.

Comme nous l’indiquions dans un précécédent article, le Congrès Future of Interventional Radiology Experts panel (F.IR.E) qui s’est tenu à Marseille les 24 et 25 novembre 2022, était marqué du sceau de l’interdisciplinarité.
La radiofréquence plutôt que l’ablation du fibrome utérin
Le plus bel exemple de cette collaboration est venu du Dr Laura Miquel, gynécologue obstétricien au sein de l’Hôpital de la Conception (AP-HM), qui a fait un retour d’expérience du traitement du fibrome utérin par radiofréquence. Utilisant depuis des années la chirurgie cœlioscopique pour cette myomectomie, elle a pris le parti de se tourner vers l’ablation par radiofréquence, la chirurgie du fibrome générant un saignement conséquent et étant peu pratique, notamment par cœlioscopie.
Une procédure appropriée pour les patientes ayant un projet de maternité
Son mode opératoire utilise tout de même la cœlioscopie, pour un contrôle visuel de la position des sondes de radiofréquence, avec le positionnement d’une sonde d’échographie intra-vaginale afin d’évaluer avec précision la zone qui sera traitée. Cette technique permet de réduire jusqu’à 70% du fibrome, contrairement à la chirurgie où il est totalement réséqué. Mais la radiofréquence s’avère, en pratique, très facile à apprendre, a un coût modéré, ne génère pas de complication et offre à la patiente un confort et une qualité de vie optimaux.
Le Dr Miquel a toutefois précisé que, contrairement à la chirurgie, il n’est évidemment pas possible d’obtenir d’informations anatomopathologique après la radiofréquence, ce qui rend l’examen IRM préopératoire très important. Mais cette procédure s’avère la plus appropriée pour les patientes ayant un projet de maternité future, bien que plus complexe à réaliser que l’embolisation qui est susceptible d’endommager l’endomètre.
Bruno Benque