Fujifilm Healthcare accompagne les femmes avec de nouvelles formes de compression du sein en mammographie
MERCREDI 19 JUIN 2024
La participation des femmes au dépistage du cancer du sein étant jugée insuffisante, Fujifilm Healthcare a créé, pour les rassurer, une compression flexible grâce à une pelle ergonomique. Nous avons rencontré le Responsable Produit Imagerie de la Femme pour cette société, Jean-Vincent Anger, au congrès de la SIFEM, qui nous a fait découvrir le nouveau mammographe qui sortira pour les prochaines JFR et qui intègrera une compression adaptative pour un meilleur ressenti des patientes.

La participation des femmes au programme de dépistage organisé du cancer du sein, qui tourne autour de 50% depuis quelques années, est jugée insuffisante par nos organismes de tutelle. Et pour tenter d’améliorer ce ratio, les professionnels de la radiologie imaginent des solutions pour que les patientes puissent mieux accepter la mammographie qui est à la base de ce dépistage.
La compression flexible comme facteur d’acceptation de la mammographie par les patientes
C’est ainsi que les radiologues et les manipulateurs d’électroradiologie (MERM) font évoluer leurs pratiques vers plus d’accompagnement des patientes dans cette épreuve, via des gestes plus doux, une communication non verbale plus rassurante, des mots choisis, voire des séances d’hypnose. Les industriels du secteur y vont aussi de leurs innovations pour tenter de rendre cet examen du sein plus acceptable. Pour Jean-Vincent Anger, le ressenti de la compression est un des freins au retour des femmes vers le dépistage organisé du cancer du sein.
« Depuis plusieurs années des travaux en recherche et développement autour de la compression sont effectués chez Fujifilm Healthcare, précise-t-il. Ainsi, nous avons introduit la compression flexible, qui permet à la pelle de s’adapter à la forme du sein. Celle-ci englobe complètement le sein et rend la compression mieux acceptée. De ce fait, les femmes ont un meilleur ressenti en fin d’examen. »
Cette pelle en polyméthacrylate, aux bords flexibles, épouse la forme du sein. Grâce à cette ergonomie, le MERM peut comprimer un peu plus le sein, ce qui améliore la qualité d’image. Cela bénéficie au confort de la patiente, à la réduction de la dose et à la qualité de l’exploration. Elle équipe déjà nombre de mammographes Fujifilm installés sur le territoire et suscite l’approbation des radiologues.
Une nouvelle modalité de mammographie intégrant la compression adaptative
Avec l’arrivée du nouveau mammographe qui sera présenté lors des Journées Francophones de Radiologie (JFR), Fujifilm va plus loin grâce à l’introduction d’une compression adaptative. « Cette modalité intégrera une innovation majeure, poursuit Jean-Vincent Anger. En pratique, le MERM positionnera et comprimera le sein de manière classique, puis activera une bouton touche qui réduit de 30% la compression. Grâce à cette stratégie, la patiente est immédiatement soulagée de cette sensation désagréable, qui pouvait être également douloureuse »
Cette pratique assure une qualité d’image identique, puisque la compression réduite de 30% engendre seulement 1 à 2 mm de décompression. La patiente est immédiatement plus détendue et vit mieux son examen, ce qui permet de favoriser son adhésion au prochain dépistage.
Vers une participation active de la patiente pour un examen mieux vécu
« Notre nouveau mammographe sera, à n’en pas douter, un facteur d’amélioration de la participation des femmes au dépistage organisé, ajoute Jean-Vincent Anger. D’autant plus que nous avons ajouté au système une touche appelée « confort », qui peut être actionnée par la patiente et à partir de laquelle elle pourra effectuer elle-même la compression. Elle pourra alors avoir une attitude participative, tandis que le MERM assurera le contrôle du bon positionnement final du sein avant l’acquisition de l’image. Cette touche « confort » est sensitive et permet d’appliquer une faible compression en appuyant doucement dessus avec le plat de la main ou une compression plus forte en appliquant une pression plus soutenue. »
Enfin, ce nouveau mammographe intègrera quelques innovations disruptives pour l’amélioration des pratiques. « Nous travaillons sur l’introduction de la tomosynthèse dans le dépistage du cancer du sein, avec de la R&D, pour améliorer la qualité de l’image synthétique, comme le préconise le rapport de la Haute Autorité de Santé (HAS) », conclut Jean-Vincent Anger.
Propos recueillis par Bruno Benque