Pronostics variés pour les distorsions architecturales mammaires identifiées par tomosynthèse
MERCREDI 17 AOûT 2022
Selon l'American Journal of Roentgenology (AJR), pour les patientes présentant de multiples distorsions architecturales mammaires identifiées par tomosynthèse, une biopsie peut être justifiée, étant donné la variation des diagnostics pathologiques obtenus tant en homolatéral et en controlatéral.
Une étude publiée dans l'American Journal of Roentgenology (AJR), se propose d’évaluer les cas où la biopsie mammaire est indiquée chez les patientes présentant de multiples distorsions architecturales (DA).
Des distorsions architecturales mammaires aux conséquences différentes selon leur topographie
« La DA multiple, par rapport à la DA unique, est apparue, dans ce travail de recherche, significativement propice à une pathologie à haut risque, mais il n'y avait pas de différence significative dans le rendement de la malignité, écrit l'auteur principal de l’étude, le Dr Lilian C. Wang, de la Northwestern Medicine. A Chicago (Illinois – USA). Chez les patientes atteintes de DA multiples, la DA multiple homolatérale ou controlatérale variait généralement dans la classification pathologique : bénigne, à haut risque ou maligne. »
Cette étude rétrospective a inclus 402 patientes (âge moyen, 56 ans) qui ont subi une biopsie guidée par l'image de la DA visualisée sur une tomosynthèse entre le 7 avril 2017 et le 16 avril 2019. Les patientes ont été regroupées en cohortes « DA simple ou multiple » selon la présence de zones DA distinctes notées dans le compte rendu, tandis que le diagnostic pathologique pour chaque DA était basé sur la pathologie la plus agressive identifiée soit par biopsie, soit par excision chirurgicale, le cas échéant.
Des lésions controlatérales apparemment très agressives
En fin de compte, par rapport à la DA unique, la DA multiple a montré une fréquence plus élevée de pathologies à haut risque (53,0 % contre 32,5 %, p = 0,002), mais aucune fréquence de malignité significativement différente par lésion ou par patiente (31,8 % contre 28,2 %, p=0,56). Chez 8/24 patientes avec ≥ 2 biopsies homolatérales de DA, les zones variaient en termes d’agressivité de pathologie. D’autre part, chez 5/10 patientes présentant des DA biopsiées controlatérales, les zones pathologiques figuraient parmi les plus agressives.
« À notre connaissance, il s'agit de la première étude à comparer les résultats pathologiques entre les patientes atteintes de DA simple et multiple visualisées par tomosynthèse », ont affirmé les auteurs de cet article de l'AJR.
Bruno Benque avec AJR