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Traitement du cancer de la prostate : les ultrasons focalisés sont plus efficaces guidés par l'IRM

MARDI 02 FéVRIER 2021 Soyez le premier à réagirSoyez le premier à réagir

Un traitement du cancer de la prostate basé sur les ultrasons focalisés à haute énergie semble plus efficace s’il est guidé par l’IRM. Dans une éude publiée dans la Revue Radiology, les chercheurs remarquent que cette technologie peut les aider à évaluer la température de la zone à traiter ainsi que sa vascularisation.

RSNA

Selon une étude publiée dans Radiology, une technique qui fournit des ultrasons focalisés de haute intensité aux tissus ciblés sous guidage IRM traite efficacement le cancer de la prostate à risque intermédiaire avec des effets secondaires minimes.

Les ultrasons focalisés de haute énergie, une bonne alternative pour traiter le cancer intermédiaire de la prostate

Les traitements du cancer de la prostate est appliqué communément à l'ensemble de la glande, par chirurgie et radiothérapie. Ils sont efficaces pour éliminer le cancer, mais ils provoquent souvent de l'incontinence et du dysfonctionnement sexuel. Mais aujourd’hui, la thérapie focale offre une alternative pour certains hommes atteints de cancer à risque intermédiaire qui se limite encore à la prostate. Le cancer est alors éliminé ou détruit en chauffant ou en congelant le tissu cible. Le traitement étant ciblé sur une petite zone de la prostate, les effets secondaires sont généralement moins importants que ceux associés à la chirurgie et à la radiothérapie.

Les ultrasons focalisés de haute intensité sont un exemple de thérapie focale dans laquelle un transducteur à ultrasons focalise les ondes sonores pour générer de la chaleur en un seul point du corps afin de détruire le tissu cible. Dans le passé, elle a été réalisée sous guidage échographique, mais l'échographie ne permet pas de visualiser suffisamment bien le site du cancer dans la glande prostatique pour permettre une approche ciblée.

Une étude évalue les ultrasons focalisés guidés par IRM

Dans une étude publiée dans la Revue Radiology, les chercheurs ont étudié un dispositif qui délivre des ultrasons focalisés guidés par IRM (MRgFUS). Pendant que le patient est sous anesthésie générale, une sonde est placée dans le rectum et concentre les ondes ultrasonores à haute fréquence sur la lésion cancéreuse. La procédure dure environ quatre heures.

« En combinant l'appareil à ultrasons focalisés de haute intensité avec l'IRM, nous pouvons cibler notre traitement sur l'emplacement exact, car nous sommes en mesure de localiser précisément où se trouve la tumeur », précise l’auteur principal de l'étude, le Dr Sangeet Ghai, du Joint Department of Medical Imaging de Toronto, qui fait partie du Sinai Health and Women's College Hospital du Réseau universitaire de santé (UHN).

Des résultats cliniques satisfaisants et des fonctions préservées à cinq mois

Le Dr Ghai et ses collègues de l'UHN et de Sinai Health ont administré des séances de MRgFUS sur 44 hommes atteints d'un cancer de la prostate et ont suivi leurs résultats à par IRM, biopsies et enquêtes sur les fonctions érectile et urinaire. Le traitement a été achevé avec succès chez tous participants. Aucun événement indésirable majeur lié au traitement n’a été à déplorer et 41 des 44 participants, soit 93%, étaient ne présentaient plus de lésion sur la zone traitée lors d'une biopsie à cinq mois. Les scores pour la fonction érectile et les symptômes de la prostate étaient similaires au départ et à cinq mois.

« Jusqu'à présent, les résultats ont été très bons, poursuit le Dr Ghai. Nous avons traité une zone plus petite avec cet appareil, mais nous avons quand même obtenu de très bons résultats. En même temps, les patients ont conservé leurs fonctions érectile et urinaire. »

L’IRM pour évaluer la température ainsi que la vascularisation de la zone à traiter

Bien que les MRgFUS nécessitent une expertise, des ressources et des coûts supplémentaires, ils présentent plusieurs avantages clés par rapport aux autres approches thérapeutiques. L'utilisation de l'IRM permet de surveiller l’évolution thermique pendant le traitement, ce qui est primordial car la destruction du tissu cancéreux nécessite une température de plus de 60 degrés Celsius. « L’IRM donne presque instantanément des informations sur la température que nous avons pu atteindre sur la zone à traiter, conclut le Dr Ghai. Si la température n’atteint pas celle que je souhaite obtenir, je peux réchauffer cette zone pour augmenter les chances de succès du traitement. »

Un avantage supplémentaire de l'IRM est qu'elle peut montrer s'il reste une vascularisation dans la zone de traitement, signe que tout le cancer n'a pas été éradiqué. En attendant l'approbation de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis et de Santé Canada, les MRgFUS sont une option prometteuse pour les patients à risque intermédiaire qui souhaitent que leur cancer de la prostate soit éradiqué sans diminuer leur qualité de vie. Le Dr Ghai estime que de tous les patients atteints d'un cancer de la prostate qui se font opérer ou subiront une radiothérapie, environ 20% à 30% seraient éligibles à ce type de thérapie focale.

Dans le cadre de l'étude, les chercheurs collectent des données de suivi à deux ans auprès de tous les patients du groupe d'étude et prévoient de publier bientôt les résultats dans un nouveau rapport.

Bruno Benque avec RSNA


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