La radiothérapie oncologique a très mal vécu la crise sanitaire que nous venons de traverser. Cela a provoqué un perte de chances pour les patients atteins de cancers, ce qui a motivé le Pr Érik Montpetit, Président du SNRO, de fustiger, par communiqué, l’attitude des tutelles et des administrations, jugées trop lentes pour prendre les mesures adéquates.
Alors que la France est félicitée, à l’étranger, pour sa gestion de la crise du coronavirus, le son de cloche est moins tintant à l’intérieur du pays, notamment au sein de la communauté de la cancérologie.
L’oncologie, parent pauvre de la crise du COVID-19
C’est ainsi que le Pr Érik Montpetit, Président du Syndicat National des Radiothérapeutes Oncologues, s’est fendu d’une tribune datée du 4 juin 2020 dans lequel il fustige le millefeuille administratif à la française qui a provoqué des retards significatifs dans l’approvisionnement de matériels de protection au sein des unités de radiothérapie libérale.
« La France est championne de l’OCDE des prélèvements fiscaux et sociaux, mais la surmortalité́ en mars-avril y a été de 26 %, soit le double qu’en Allemagne », argumente-t-il, demandant en outre une évolution de la gouvernance du système de Santé pour combattre les inégalités et les lenteurs administratives. « Très vite, la question d’un traitement correct et sûr des cancers pendant la période Covid s’est posée. Il fallait certes prendre en compte l’épidémie, mais aussi garder le focus sur la pathologie cancéreuse et sur les traitements nécessaires. On devait en même temps protéger le personnel. »
Des sociétés scientifiques proactives dès le début de l’épidémie
Il rapporte ainsi l’initiative prise rapidement, début mars 2020, pour rédiger des recommandations de bonnes pratiques de la SFRO, du SNRO et de la Société́ Française de Physique Médicale (SFPM) dans ce contexte spécial. Un document suivi quelques semaines plus tard par des recommandations pour une stratégie de reprise d’activité. Les tutelles se sont alors saisies de ce dossier, mais un peu tard selon le Pr Montpetit. Une habitude d’après lui qui regrette la lenteur d’instruction des dossiers par les tutelles, mise à part l’INCa.
Son communiqué demande donc plus d’efficacité de la part des organismes de tutelle, « que l’institut national du cancer (INCa) devienne une entité́ décisionnelle, et que les autres organismes (DGOS, HAS, ATIH, etc.) soient chargés de mettre en pratique ce que les praticiens pensent être le mieux pour l’exercice de leur métier au service des patients. » Des commissions régionales paritaires public/privé avec des médecins nommés par leurs pairs sont également souhaitées par le SNRO.
Tirer les leçons des dysfonctionnements pour ne pas faire perdre de chances aux patients
Si la crise sanitaire a permis aux professionnels hospitaliers de mettre en place des organisations originales et souvent autonomes pour faire face à l’afflux de patients atteints par le COVID-19, d’autres pans du système de Santé ont dû réduire leur activité, voire l’arrêter quelquefois, pour ne pas mettre en danger les patients et les soignants. Cela a été malheureusement le cas pour le secteur de l’oncologie, et de la radiothérapie en particulier. Des leçons devront, dans ce domaine également, être tirées pour éviter que cela ne se reproduise au risque de faire perdre des chances aux patients.
Voir le communiqué du SNRO ci-dessous:
Les patients ont, en moyenne, une opinion plutôt favorable de l’intervention de l’IA en médecine. La différence majeure se fait lorsqu’ils sont atteints gravement par la maladie, auquel cas ils ont une opinion plus défavorable que les personnes en bonne Santé.
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