Enquête : les radiologues libéraux confirment leurs grandes difficultés face à la pandémie
MARDI 28 AVRIL 2020
L’enquête lancée par la FNMR confirme les grandes difficultés dans lesquelles se trouve la radiologie libérale française aujourd’hui. Baisse conséquence de l’activité et manque de moyens de protection pour les personnels sont parmi les conséquences de la pandémie de COVID-19.

Alors que le secteur libéral de l’imagerie médicale est très impacté par la pandémie de COVID-19, la Fédération Nationale des Médecins Radiologues (FNMR) a lancé une enquête nationale, du 12 au 19 avril 2020, auprès des médecins radiologues libéraux portant sur les conséquences de la pandémie de COVID-19 sur l'organisation des cabinets de radiologie en France.
Cette enquête plus de 800 réponses, confirmant les grandes difficultés rencontrées dans tous les cabinets de radiologie quelle que soit leur taille. Alors que 77% des radiologues annoncent avoir pris en charge des patients suspectés ou atteints de COVID 19, ils déplorent l'insuffisance, voire l'absence de moyens de protection pour préserver la Santé des manipulateurs et des secrétaires qui n’ont manifestement pas été inclus dans les personnels médicaux habilités à percevoir des masques alors qu'ils sont en contact direct avec les patients.
Conséquence directe de cette insuffisance, les cabinets ont vu leurs effectifs, radiologues et personnels, affectés par le virus ou présentant des suspicions de contamination, ce qui a réduit les équipes disponibles, contraignant certains cabinets à la fermeture. Les radiologues dénoncent, dans cette enquête, « l'ignorance dans laquelle l'imagerie libérale a été tenu par la puissance publique au niveau national et par certaines ARS ou CHU au niveau local ».
De fait, la baisse d'activité́ pour ces centres est considérable, de l'ordre de 80%. Les cabinets sont ainsi tous dans un état financier extrêmement difficile, certains envisageant même la fermeture définitive. Mais beaucoup de radiologues affirment garder espoir qu'à l'issue de cette crise, le secteur libéral sera reconnu pour sa participation à la santé publique. Ils attendent dès lors des consignes claires de la part des autorités sanitaires concernant la reprise de l'activité́ habituelle, non COVID et non urgente, notamment pour la reprise du dépistage organisé du cancer du sein.
Paco Carmine