NRD 2016-2018 : un bon bon cru !
MARDI 28 AVRIL 2020
Un nouveau bilan triennal du dispositif NRD vient d’être publié par l’IRSN. Les résultats sont globalement satisfaisants, bien que la participation soit faible sur le champ de la raciologie conventionnelle. L’Institut émet également des recommandations pour faire évoluer le dispositif, notamment en tomodensitométrie et en mammographie.

L’Institut de Radioprotection et e Sureté Nucléaire (IRSN) a publié, le 28 avril 2020, son sixième bilan triennal relatif aux niveaux de référence diagnostiques (NRD), portant sur les données recueillies sur la période 2016-2018.
Des résultats globalement satisfaisants
Les résultats confirment la diminution des valeurs des indicateurs dosimétriques remontés à l’IRSN par les gestionnaires du risque ionisant par rapport à la période précédente (2013-2015), avec. La des valeurs en dessous des NRD en vigueur depuis le 1er juillet 2019. L’Institut impute ces bons indicateurs aux évolutions technologiques apportées au secteur de la radiologie ainsi qu’à l’optimisation des protocoles en lien avec la sensibilisation des praticiens aux bonnes pratiques. Concernant la pédiatrie, qui avait fait l’objet d’une attention toute particulière pour cette campagne, les données transmises semblent trop peu nombreuses pour permettre de se prononcer sur une révision des NRD.
Le taux de participation des centres de radiologie transmettant des données dosimétriques à l’IRSN a atteint un niveau relativement stable et satisfaisant en scanographie (85 %) et en médecine nucléaire (90 %). En radiologie conventionnelle, le nombre d’établissements en France avait jusqu’à présent été fortement surévalué, ce qui situe leur participation à un faible taux de 50 %.
Des recommandations pour faire évoluer le dispositif afin de l'adapter aux pratiques cliniques
Cette nouvelle cartographie conduit l’IRSN à formuler plusieurs recommandations pour faire évoluer le dispositif NRD. Ces recommandations concernent tout d’abord la tomodensitométrie par une différentiation de la définition des NRD non plus par région anatomique mais par indication clinique. Les récents travaux aux niveaux national et européen permettraient ainsi de disposer de valeurs spécifiques. En mammographie ensuite, l’Institut propose de réaliser les évaluations dosimétriques non plus sur fantôme mais sur des groupes de patients pour s’approcher au plus près des doses réellement délivrées en pratique clinique, mais également d’y ajouter la tomosynthèse.
IL est question, enfin, d’associer une évaluation des performances diagnostiques des appareils à la démarche ALARA d’optimisation des doses délivrées aux patients afin de s’assurer que cette dernière ne nuit pas à la qualité́ de l’examen.
Paco Carmine avec IRSN