Un cas de coronavirus exploré au scanner pulmonaire
VENDREDI 31 JANVIER 2020
Un cas de nouveau coronavirus (2019-nCoV) vient d’être décrit dans la Revue Radiology. Des images scanner accompagnent les données cliniques. Nous tenterons, dans les prochaines semaines, de rapporter de nouveaux cas concernant cette pathologie.

Dans un contexte d’épidémie assez rapide, les chercheurs du monde entier sont sur le qui-vive pour essayer d’apporter leur contribution afin de l’enrayer. C’est dans ce cadre que la Revue Radiology a publié un cas accompagné de coupes de scanner.
Il s’agit dne femme de 33 ans qui s'est présentée à l'hôpital de Lanzhou (Chine) avec des antécédents de fièvre et de toux de cause inconnue pendant 5 jours. Elle a indiqué qu'elle travaillait à Wuhan, l’épicentre de l’épidémie de coronavirus, mais qu'elle s'était rendue à Lanzhou, en Chine, 6 jours avant sa présentation à l'hôpital. À l'admission, sa température corporelle s’est élevée à 39,0 ° C et des bruits de souffle grossier des deux poumons ont été entendus à l'auscultation. Les prises de sang ont montré une leucopénie, le compte différentiel des globules blancs montrant 70,0% de neutrophiles et 0,1% d'éosinophiles. La protéine C-réactive s’élevait à 16,16 mg/L (plage normale 0–10 mg/L), la vitesse de sédimentation des érythrocytes à 29 mm/h (plage normale
Un scanner non injecté a montré de multiples opacités en verre dépoli périphérique dans les deux poumons (figure A) qui n'ont pas épargné les régions sous-pleurales. La réaction de polymérisation en chaîne par fluorescence en temps réel des expectorations du patient était positive pour l'acide nucléique du nouveau coronavirus (2019-nCoV). Sur ces bases, le diagnostic de pneumonie 2019-nCoV a été posé. Après avoir reçu 3 jours de traitement, combinés avec une inhalation d'interféron, le patient était cliniquement pire avec des opacités pulmonaires progressives trouvées sur les images d’un nouveau scanner pulmonaire (figure, B).
Bruno Benque avec RSNA