Récidive du cancer de la prostate: des résultats significatifs pour la SBRT
JEUDI 09 JANVIER 2020
Une nouvelle étude conforte la stratégie thérapeutique utilisant le CyberKnife® pour traiter par SBRT les récidives de cancer de la prostate. Les résultats sont très encourageants par rapport aux autres traitements.

Le suivi scientifique des cohortes de patients ayant fait l’objet d’un traitement du cancer de la prostate par radiothérapie stéréotaxique (Stereotactic Body Radiation Therapy – SBRT) continue d’apporter des résultats satisfaisants.
Peu d’options thérapeutique pour les cancers récidivants de la prostate
Les données d’une étude prospective publiée en ligne dans l’International Journal of Radiation Oncology* Biology* Physics montrent que le traitement par SBRT administré avec le système CyberKnife® offre un excellent contrôle de la maladie à cinq ans, avec de faibles taux de toxicité, chez les hommes présentant une récidive locale d'un cancer de la prostate après un traitement antérieur par radiothérapie.
Dans cette étude, 69 % des patients n'ont pas nécessité de traitement par privation androgénique (TPA) dans les cinq premières années suivant le traitement. “Les hommes chez qui l'on diagnostique une récidive de cancer de la prostate après un précédent traitement par radiothérapie ont peu d'options thérapeutiques à leur disposition, précise le Dr Donald B. Fuller, du Genesis Healthcare Partners à San Diego (Californie – USA) et investigateur principal de l'étude. La plupart, s'ils sont traités, reçoivent uniquement un TPA, qui risque d’entraîner des effets secondaires durables touchant la totalité du corps, tout en ne parvenant que rarement à éradiquer totalement la tumeur”.
Des résultats très encourageants par rapport aux autres stratégies thérapeutiques
Cette étude a évalué 50 patients présentant un cancer de la prostate récidivant prouvé par biopsie, diagnostiqué au moins deux ans après le traitement initial. Les résultats font état d’un taux de survie à cinq ans sans maladie était de 60 %, ce qui signifie que les patients n'ont présenté aucun signe ou symptôme de leur cancer pendant cette période. Ce taux est dans les limites rapportées pour la curiethérapie de sauvetage et est comparable aux résultats obtenus avec la prostatectomie totale, mais sans les contraintes liées à la chirurgie. D’autre part, le taux médian d'antigène prostatique spécifique (PSA) est tombé à 0,16 ng/mL à cinq ans, ce qui est similaire aux taux rapportés après un traitement initial par curiethérapie et inférieur à ceux observés après une radiothérapie fractionnée conventionnelle. Il n'a enfin pas été enregistré d'événements indésirables gastro-intestinaux de grade ≥ 2 et la toxicité génito-urinaire était inférieure à celle rapportée pour la prostatectomie totale de sauvetage.
Bruno Benque