Téléimagerie: la HAS élabore un guide de bonnes pratiques
MERCREDI 26 JUIN 2019
La Haute Autorité de Santé vient de publier un guide de bonnes pratiques en téléimagerie. Inspiré de la Charte élaborée par le G4, ce document traite également de télémédecine nucléaire, pratique émergente pour assurer un maillage homogène sur le territoire.

Dans le cadre de ses recommandations pour la pratique de la télémédecine, la Haute Autorité de Santé (HAS) avait, en avril 2018, élaboré divers documents destinés à circonscrire le périmètre de cette pratique.
Un guide de bonnes pratiques inspiré de la charte de la téléimagerie du G4
Elle vient de publier, le 20 juin 2019, un dossier relatif à son déploiement opérationnel pour la téléconsultation, la téléexpertise et la téléimagerie. Il s'agit tout d'abord de guides didactiques pour le bon usage et la qualité des actes entrant dans ce champ destinés aux professionnels. Le guide consacré à la téléimagerie permet à la HAS une mise au point importante sur le bon usage des « examens d'imagerie médicale avec interprétation à distance ». Il est largement inspiré la Charte de la téléradiologie que le Conseil National Professionnel de la Radiologie (G4) a élaborée depuis quelques années et mise à jour en décembre 2018.
Un couplet inédit sur la télémédecine nucléaire
Mais le guide de bonnes pratiques édité par la HAS va plus loin, puisqu'il traite également de la télémédecine nucléaire, qui se réfère à une interprétation ou une consultation à distance du site où sont acquises les images. Tout comme en radiologie, on distingue 2 types d’actes en télémédecine nucléaire, à savoir la réalisation d’un examen d’imagerie avec interprétation à distance par un médecin nucléaire, conditionnée par la présence d’au moins un médecin nucléaire sur site en raison de l’utilisation de médicaments radiopharmaceutiques non scellés, et la téléexpertise.
La mammographie et la télé-échographie n'entrent pas dans le champ des recommandations
La télémédecine nucléaire avec interprétation à distance à visée diagnostique est émergente et doit, selon la HAS, "permettre d’assurer un maillage homogène du territoire. Comme en présentiel, la réalisation d’un acte diagnostique en télémédecine nucléaire implique la réalisation d’une consultation à distance et la présence d’au moins un médecin nucléaire sur site lors de la réalisation de l’acte en raison de l’utilisation des médicaments radiopharmaceutiques non scellés".
Enfin, la HAS indique que ce guide ne prend pas en compte la mammographie, qui ne peut être faite en téléradiologie car elle nécessite un examen clinique de la patiente comprenant une palpation, ainsi que la télé-échographie.
La HAS a d'autre part élaboré une fiche d’information pédagogique destinée aux patients, intitulée "ma consultation médicale à distance", conçu comme un outil de dialogue médecin-patient. Elle a pour objectif d'expliquer les avantages potentiels de la télémédecine et rassurer le patient.
Bruno Benque