En clôture des 57èmes Journées scientifiques de l'Association Française du Personnel Paramédical d'Électroradiologie (AFPPE), le Président Fabien voix nous a accordé une interview, dans laquelle il trace les contours des évolutions du métier de manipulateur. Il évoque également le changement d'image de l'association et la volonté de faire participer la base au nouveau décret de compétences en cours d'élaboration.
Thema Radiologie: Le bureau de l'AFPPE réélu. Y a-t-il des changements notables dans son organisation ?
Fabien Voix: On est plutôt dans la continuité, avec une mission supplémentaire sur les relations de l'AFPPE avec les autres métiers et une autre sur les affaires réglementaires. Nous sommes globalement satisfaits d'étoffer le bureau pour régénérer les forces vives.
T.R.: La nouveauté c'est la commission junior au sein du bureau…
F.V.: Cette commission existait, initiée par un étudiant de Poitiers en 2001, mais elle ne reposait que sur les étudiants et elle avait du mal à se renouveler d'année en année. Nous avons ouvert cette commission aux jeunes professionnels pour lui donner de la stabilité et une dynamique est en train de se créer. Par exemple, un étudiant qui avait des idées au sein de cette commission ne pouvait pas les mettre en pratique car il n'était plus étudiant au moment de concrétiser. Aujourd'hui, la continuité est assurée. Les jeunes manipulateurs sont capable de réaliser des prestations de grande qualité, traitant de sujets innovant la plupart du temps.
T.R.: Quelle évolution en termes de nombre d'adhérents à l'AFPPE ?
F.V.: Depuis un an, le nombre global n'a pas augmenté, avec des départs non compensés par les arrivées. Cela est du, pour partie, à notre mode d'adhésion, qui raye les personnes qui ne se réinscrivent pas, certains parce qu'ils oublient ou n'ont pas le temps de s'en occuper. Nous passerons bientôt à un système de renouvellement d'adhésion, dans lequel nous le considérons encore comme adhérent et sollicitons le professionnel à se mettre à jour.
T.R.: L'AFPPE se dote, lors de ces journées scientifiques, d'un nouveau logo. Pourquoi ce changement ?
F.V.: Nous avons effectivement présenté un projet de nouveau logo, qui a été entériné, après un débat animé, par un vote du Conseil d'administration. Nous souhaitions tout d'abord rompre avec l'image du trisecteur, synonyme de rayonnements ionisants, alors que toutes les activités des manipulateurs ne se retrouvent pas toutes dans la radioactivité. Nous avons pensé à entourer le manipulateur d'une onde, dans le nouveau logo, plutôt que d'un rayonnement radioactif. L'idée est de donner un coup de jeune à la représentation de la profession, en changeant également la couleur verte par la bleue, qui sera la composante majeure de la charte graphique du nouveau site internet. L'AFPPE fait aujourd'hui peau neuve: les acteurs changent peu mais la dynamique et l'image évoluent.
T.R.: Les dispositions législatives ont récemment donné plus d'autonomie aux manipulateurs. Où en est le nouveau décret de compétence ?
F.V.: Monsieur Decroix, le juriste de la MACSF qui est intervenu aujourd'hui lors de la session consacrée au décret de compétence en cours de discussions, nous incite à la prudence et à utiliser des mots précis dans notre texte. Si le manipulateur ne voit pas le médecin dans sa pratique, c'est bien ce dernier qui est responsable de l'acte, donc de la prise en charge du patient. A partir de là, des situations permettent aux manipulateurs de travailler seuls, d'autres non. L'idée de cette session était également de faire interagir la base sur nos propositions, afin de rendre les décisions moins opaques. Nous les représentons, et il est normal qu'ils s'expriment à l'occasion de réformes d'importance pour leur pratique. Nous avons eu des retours très favorables sur cette politique après la session, qui montre également une nouvelle image de l'AFPPE.
T.R.: Vous avez présenté aujourd'hui différentes activités potentiellement réalisables par les manipulateurs, listées à la Prévert…
F.V.: Oui, ces nouvelles activité sont rendes possibles par la législation, les protocoles de coopérations et favorisées par les progrès technologiques. Mais nous sommes favorables à ce que, à l'image des kinésithérapeutes qui décrivent leurs compétences désormais plus globalement, et non en listant des actes, on sorte de ce carcan et que nous définissions à la place des modes de prise en charge. Le danger de ce type de dénominations, si elles sont trop globales, s'est de mécontenter les radiologues, certains pouvant trouver cela plus opaque qu'actuellement. Nous partirons donc avec un décret d'actes en lien le plus étroit possible avec ce qui se fait aujourd'hui sur le terrain, incluant la notion de présence, ou pas, du radiologue.
T.R.: Pour finir, pouvez-vous nous faire un point sur les protocoles de coopération concernant les manipulateurs ?
F.V.: Ce sont les ARS qui publient les arrêtés d'autorisation des nouvelles pratiques. En pratique, lorsqu'un établissement veut faire valider une activité relevant de la coopération, le service concerné doit réaliser un protocole et monter un dossier et le présenter à l'ARS dont il dépend. Après un avis de la HAS, qui peut demander des ajustements, l'ARS publie le protocole, qui peut être réalisé seulement par le service qui en fait la demande. Si un établissement voisin souhaite faire de même, la procédure sera simplifiée pour lui, et la validation de l'ARS s'attachera principalement à vérifier les techniques utilisées et les acteurs. Par contre, dans une autre région, le même protocole devra suivre le cheminement initial. Le Ministère a d'ailleurs créé un site, https://coopps.ars.sante.fr/coopps/, qui liste tous les protocoles déjà validés dans chacune des régions.
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