IRM tête et cou : réserves sur la qualité des séquences GRE spiralé
VENDREDI 03 SEPTEMBRE 2021 Soyez le premier à réagirL’exploration IRM de la tête et du coup pourrait bénéficier du faible rapport signal sur bruit des séquences en écho de gradient en spirale. Cette technique est cependant très sensible à la présence de matériels dentaires responsables d’artéfacts significatifs.
Selon une étude publiée dans l’American Journal of Roentgenology, une séquence IRM 3D en écho de gradient en spirale (GRE) pourrait aider à surmonter certains défis des séquences cartésiennes conventionnelles pour l'IRM de la tête et du cou.
« Le GRE en spirale 3D améliore la qualité de l'image subjective et le rapport contraste/bruit de l'IRM de la tête et du cou avec un temps de balayage plus court par rapport aux séquences cartésiennes, bien qu'il soit sensible aux artefacts de matériau dentaire », a écrit l'auteur principal de l’étude, le Dr Sabine Sartoretti-Schefer de l'Institut de Radiologie au Kantonsspital Winterthur en Suisse.
D'août 2020 à mai 2021, elle et son équipe ont étudié de manière prospective des patients adressés pour une IRM de la tête et du cou avec injection de contraste. Les patients ont fait l’objet d’une IRM 1,5 T sans et avec injection avec des séquences cartésiennes GRE (4:27 min) et cartésiennes turbo spin echo (TSE) (3:41 min).
Parmi 31 patients (13 hommes, 18 femmes) de ce groupe, le GRE en spirale, par rapport au GRE cartésien et au TSE cartésien, a obtenu une qualité d'image améliorée pour de nombreuses mesures subjectives ainsi qu’un faible signal sur bruit, selon trois lecteurs indépendants. Mais malgré un temps d’acquisition réduit de 33,0% de 44,6%, l'étendue maximale de l'artefact de matériau dentaire était la plus élevée pour le GRE en spirale.
Les chercheurs ont ainsi émis une réserve à la technique pour les patients porteurs d'implants ou d'obturateurs dentaires notamment.
Bruno Benque avec AJR