Vous êtes dans : Accueil > Actualités > Radiologie générale diagnostique > PIMM: Un système souple et adaptable pour répondre aux besoins territoriaux

PIMM: Un système souple et adaptable pour répondre aux besoins territoriaux

LUNDI 12 FéVRIER 2018 Soyez le premier à réagir1 réactions

Le PIMM semble la réponse appropriée du système de Santé pour assurer une permanence des Soins en imagerie médicale. C'est ce qui ressort du webinar, organisé par le Cabinet Houdart & Associés, qui y était consacré et auquel participait le Dr Pascal Béroud, du SRH.

PIMM

Le Cabinet d'avocats Houdart & Associés organisait, le 8 février 2018, un webinar sur le thème des Plateaux d'Imagerie Médicale Mutualisés (PIMM). Le Dr Pascal Béroud, représentant du Syndicat des Radiologues Hospitaliers (SRH), était l'invité de Me Laurent Houdart pour une discussion à bâtons rompus à propos de ce nouveau mode d'organisation voulu par l'ensemble des acteurs de l'imagerie, ainsi que des tutelles.

Créer un début de convergence des rémunérations des praticiens

Les PIMM ont été intégrés à la Loi du 26 janvier 2017 de Modernisation de notre système de Santé, dans son article 113. Ils ont pour objet de faire coopérer des radiologues au sein d'un territoire, même s'ils obéissent à des statuts différents (public et privé), autour de modalités d'imagerie conventionnelles, en coupe ou interventionnelles. Mais, comme l'a fait remarquer Me Houdart en préambule, il sera nécessaire, pour que le système puisse fonctionner correctement, qu'un début de convergence de rémunérations se matérialise entre les différents praticiens, tant le fossé est grand du public au privé. Cela pourrait passer par un système de primes pour les praticiens hospitaliers et par une partie forfaitaire pour les autres.

Des projets médicaux validés par les ARS

Les PIMM doivent résulter d'une volonté des praticiens de se regrouper pour faire face à un besoin territorial de prise en charge radiologique. Ces projets doivent recevoir l'aval de l'Agence Régionale de Santé (ARS), qui leur donnera une autorisation pour 5 ans. Et après ? Le Dr Béroud a tempéré les inquiétudes sur ce point, en indiquant que les autorisations de matériels lourds, par exemple, sont renouvelées tacitement si l'environnement ne change pas significativement. D'autre part, l'évolution à venir de ce régime d'autorisation, qui passera d'une logique d'équipement à une logique d'activité, de Permanence Des Soins (PDS) et de continuité de la prise en charge radiologique des patients, devrait assouplir encore la procédure.

Comment les praticiens libéraux voudront-ils partager leur activité ?

Mais, si ces dispositions vont dans le sens d'une meilleure reconnaissance de l'activité des praticiens hospitaliers et redonnera sans doute une certaine attractivité à leur statut, comment les radiologues libéraux accueillent-ils ces organisations innovantes ? Vont-ils abandonner une partie de leur patrimoine radiologique à l'hôpital, et donc à l'État ? Là encore, le Dr Béroud se veut rassurant. "Le cadre du PIMM est suffisamment souple pour que les radiologues libéraux n'aient pas ce sentiment, a-t-il poursuivi. L'hôpital ne rentrera pas dans l'organisation du cabinet libéral, il s'agit juste de répondre aux besoins de la population tous ensemble. De plus, il n'y a pas d'obligation. S'il y a désaccord, il n'y aura pas de PIMM !" Ce qui a fait renchérir Me Houdart en annonçant qu'il n'y aurait ni publicisation, ni privatisation.

Des GCS issus de projets initiés par des radiologues, gouvernés par des radiologues

En termes de gouvernance enfin, le modèle du PIMM s'apparentera sans doute au Groupement de Coopération Sanitaire (GCS), de préférence au GIE où le praticien libéral n'a pas le droit d'intervenir sur un patient de l'hôpital public. Le GCS offre ainsi plusieurs avantages, notamment concernant les personnels non médicaux, qui peuvent être mis à disposition de la structure, même s'ils font partie de la Fonction Publique Hospitalière (FPH). Il permet également de partager les responsabilités médicales et de solliciter des ARS des subventions au titre des Missions d'Intérêt Général (MIG) ou des accompagnements à la contractualisation. Pour rassurer les praticiens libéraux sur ces points, le GCS devrait se structurer en Société de droit privé.

Quant à la présence proche de l'hôpital ou du GHT et de son directeur, le Dr Béroud affirme qu'elles ne seront pas un frein à la gouvernance médicale du PIMM. "Ce dernier, précise-t-il, répond à une stratégie territoriale à laquelle le directeur d'hôpital a tout intérêt d'adhérer, dans la mesure où la PDS fonctionne correctement. Il est un outil parmi d'autres pour rétablir une activité qui ne remplissait plus sa mission de service public."

Vers une évolution du statut de praticien hospitalier ?

Pour finir, Me Houdart a posé une question qui pourrait fâcher dans les couloirs de la FPH: "Le PIMM sonne-t-il la fin du Praticien Hospitalier (PH) en radiologie ?", à laquelle le Dr Béroud a effectivement répondu que ce statut avait besoin d'évoluer, que le PH temps plein n'était plus de notre temps et que pour attirer de nouveau les jeunes radiologues il faudrait certainement leur donner le choix de la part hospitalière qu'ils souhaiteront donner à leur carrière. Mais, si le PIMM donne cette possibilité aux radiologues, il n'en sera pas de même pour les autres spécialités médicales.

Il a ainsi conclu qu'un vent d'espoir était né de cette opportunité de création de PIMM. "Il faut que des expérimentations se mettent en place, elles créeront de l'envie pour les autres pour aboutir à une généralisation. Ce système souple et adaptable répond à de nombreuses contraintes actuelles, il favorise le décloisonnement et permettra d'assurer une continuité de prise en charge radiologique, pour peu que l'on s'affranchisse des dogmatismes…"

Bruno Benque


1 réaction(s) à l'article PIMM: Un système souple et adaptable pour répondre aux besoins territoriaux

#2

Cette analyse n\'est que celle de Me Houdart et ne correspond absolument pas à ce que pense d\'autres de ses confrères quant au point juridique.
Pour ce qui est du PIMM en général, l\'incertitude du devenir des autorisations en lien avec la durée de vie de 5 ans du PIMM et les agissements en ce sens de nombreuses ARS n\'incitent pas les radiologues libéraux à y adhérer.
Ce projet est très loin du projet professionnel commun enviagé par le G4 qui était une véritable coopération entre équipes de médecins et non une mise sous tutelle par l\'hopital


Message posté par jphmasson (Déconnecté) le jeudi 15 février 2018 à 10:11:37 en réponse au message n°#1 REPONDRE

Les praticiens libéraux annoncent une grève totale à partir du 3 juin 2024
08/04/2024 : Dans la foulée de la Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP), les médecins libéraux annoncent se joindre au mouvement de grève totale qui débutera le 3 juin 2024. Il s’agit de montrer leur désaccord devant les écarts annoncés par le Gouvernement entre le financement des établissements publics et celui des privés.

La CNAM publie les chiffres en hausse des fraudes à l'Assurance maladie
03/04/2024 : La CNAM est fortement engagée dans la lutte contre les fraudes à l’Assurance maladie. Les professionnels et les assurés sont concernés par des hausses de 50% en un an de fraudes détectées et les objectifs sont encore à la hausse dans un futur proche.

La radiologie française rappelée à l'ordre quant à l'exercice illégal de la profession de MERM
02/04/2024 : Alors que des informations relatives à la pratique illégale de la profession de MERM nous arrivent de plus en plus fréquemment, le CNPMEM a réagi en interpelant le G4. Il rappelle, dans une lettre, les radiologues à leurs responsabilités et souhaite sensibiliser tous les professionnels de Santé devant ces pratiques dangereuses pour la qualité de la prise en charge radiologique des patients.

Recommandations pour le diagnostic des hémorragies gastro-intestinales
13/03/2024 : Les sociétés savantes américaines qui traitent de l’imagerie gastro-intestinale viennent de publier, dans la Revue Radiology, un document de consensus concernant le diagnostic et le traitement des hémorragies dans cette région anatomique. Différentes techniques sont recommandées selon les localisations du saignement.

De nouvelles têtes d'affiche pour la radiologie européenne
13/03/2024 : L’European Society of Radiology (ESR) a procédé, lors de son Assemblée Générale, à l’élection de nouveaux membres du Conseil d’administration et du Conseil exécutif. Voici les nouvelles têtes d’affiche européennes de la radiologie.

LI-RADS confronté à l'anapath pour la survie après ablation de CHC
11/03/2024 : La classification Li-Rads est désormais référencé comme prédicteur de récidive du carcinome hépatocellulaire (CHC). Mais il est nécessaire de la confronter à l’histopathologie afin de prédire les taux de survie post-opératoires. Une équipe française a mené ce travail publié dans la Revue Radiology.

Le nouveau bureau du CERF innove dans la continuité
08/03/2024 : Le Collège des Enseignants en Radiologie de France (CERF) vient d’élire son nouveau bureau pour les trois prochaines années. Nous avons rencontré son nouveau Président, le Pr Christophe Aube, qui trace pour nous les contours des activités de cette institution qui œuvre selon deux axes de travail, l’enseignement pour les étudiants en radiologie et la recherche dédiée à cette spécialité.

Bracco aborde une période charnière sur plusieurs plans
07/03/2024 : Alors que la réforme de l’approvisionnement en produits de contraste bat son plein, nous avons rencontré Marie Lafolie, Cheffe de gamme chez Bracco Imaging France, pour recueillir ses impressions dans cette période charnière. Elle a fait le point entre autres sur la gestion des produits de contraste dans les GIE et nous a présenté Vueway (gadopiclénol), le nouveau produit de contraste en IRM.

Réforme du produit de contraste : UniHA lance un nouveau marché
04/03/2024 : Pour s’adapter aux évolutions découlant de la réforme de l’acquisition des produits de contraste, UniHA a mis en place un nouveau marché pour les établissements de Santé. Continuité et sécurité des approvisionnements seront garantis, de même que les solutions multi-patients.

Un nouveau détecteur haute résolution pour l'imagerie dentaire
01/03/2024 : En lançant le X-Panel 1501c FXM, Detection Technology complète son offre de détecteurs pour les applications radiologiques dentaires. En plus de la réduction du bruit et de la résolution spatiale, ce matériel peut stocker jusqu’à 5 000 images complètes.


GPT-4 pourrait répondre au défi de la surcharge de travail pour les radiologues
24/04/2024 : Le grand modèle de langage GPT-4 montre, dans une étude publiée dans la Revue Radiology, que ses performances égalent celles des radiologues dans la détection des erreurs dans les comptes rendus de radiologie. Cet outil plus rapide et plus économique que l’humain pourrait répondre au défi de la surcharge de travail pour les radiologues.

L'Académie de Médecine souhaite réformer la recherche médicale en France
24/04/2024 : L’Académie nationale de Médecine vient de publier un nouveau rapport qui synthétise les problèmes récurrents rencontrés par la recherche médicale française. Elle y élabore des recommandations afin de réformer son financement ou mieux structurer les ressources notamment.

La SFNR annonce son soutien au mouvement de grève des établissements privés
23/04/2024 : L’hospitalisation privée, mécontente et inquiète devant la faible revalorisation des tarifs hospitaliers par rapport au public, sera en grève totale du 3 au 5 juin 2024. Les radiologues libéraux attachés à ces établissements se sentant en danger, la FNMR a décidé de soutenir le mouvement.

Nouvelle erreur de latéralité signalée en radiothérapie
23/04/2024 : Le Centre de Cancérologie du Grand Montpellier (CCGM) a alerté l’ASN concernant une erreur de latéralité dans le traitement d’un sein par radiothérapie. C’est le second cas de ce type signalé en deux semaines.

La radiothérapie pré-opératoire pour bien préparer la reconstruction mammaire
22/04/2024 : Le Journal of American Medical Association (JAMA) vient de publier une étude qui évalue de nouveaux protocoles de radiothérapie pour le cancer du sein. Il s’agit de pratiquer une radiothérapie pré-opératoire avant la mammectomie et le reconstruction mammaire.

35ème congrès de la SFRO : les inscriptions sont ouvertes !
22/04/2024 : La SFRO annonce l’ouverture des inscriptions de son 35ème congrès. Cette édition 2024 traitera notamment de cancérologie thoracique, de métastases cérébrales, de ré-irradiations ou de l’implémentation de l’IA dans les pratiques.

Déclaration de consensus pour le dépistage radiologique de l'endométriose
19/04/2024 : Une nouvelle déclaration de consensus d’experts de la Society of Radiologists in Ultrasound (SRU) a été publiée dans la Revue Radiology sur le thème du dépistage de l’endométriose. Différentes procédures sont recommandées, chez les patientes symptomatiques ou celles à haut risque d’endométriose.

Radiothérapie : erreur de latéralité à l'institut de cancérologie de Bourgogne
17/04/2024 : Une erreur de latéralité a entrainé la délivrance d’un traitement de radiothérapie sur le mauvais sein d’une patiente de l’Institut de cancérologie de Bourgogne. L’événement a été classé au niveau 2 de l’échelle ASN-SFRO.

JFR 2024 : les inscriptions sont ouvertes !
17/04/2024 : Les inscriptions aux JFR 2024 sont désormais ouvertes. Ces Journées seront présidées cette année par le Pr Valérie Laurent qui vous les présente dans une vidéo.

La CT-FFR comme outil de sélection des patients éligibles à l'angioplastie coronaire
16/04/2024 : Une nouvelle étude publiée dans la Revue Radiology montre que le coroscanner accompagné de la CT-FFR améliore les parcours de soins des patients cardiaques. Grâce à cet outil, les sténoses ou occlusions dans les coronaires de ces derniers sont moins susceptibles de générer des procédures invasives thérapeutiques.


Déclaration de consensus pour le dépistage radiologique de l'endométriose
19/04/2024 : Une nouvelle déclaration de consensus d’experts de la Society of Radiologists in Ultrasound (SRU) a été publiée dans la Revue Radiology sur le thème du dépistage de l’endométriose. Différentes procédures sont recommandées, chez les patientes symptomatiques ou celles à haut risque d’endométriose.

GPT-4 pourrait répondre au défi de la surcharge de travail pour les radiologues
24/04/2024 : Le grand modèle de langage GPT-4 montre, dans une étude publiée dans la Revue Radiology, que ses performances égalent celles des radiologues dans la détection des erreurs dans les comptes rendus de radiologie. Cet outil plus rapide et plus économique que l’humain pourrait répondre au défi de la surcharge de travail pour les radiologues.

Un suivi systématique à six mois serait préférable pour les lésions mammaires classées BI-RADS 3
20/05/2020 : Les femmes présentant des lésions mammaires classées BI-RADS 3 devraient systématiquement suivies à six mois. C’est ce que suggère une étude publiée dans la Revue Radiology en raison du risque faible mais non négligeable que ces lésions soient malignes.

Nouvelle erreur de latéralité signalée en radiothérapie
23/04/2024 : Le Centre de Cancérologie du Grand Montpellier (CCGM) a alerté l’ASN concernant une erreur de latéralité dans le traitement d’un sein par radiothérapie. C’est le second cas de ce type signalé en deux semaines.

La CT-FFR comme outil de sélection des patients éligibles à l'angioplastie coronaire
16/04/2024 : Une nouvelle étude publiée dans la Revue Radiology montre que le coroscanner accompagné de la CT-FFR améliore les parcours de soins des patients cardiaques. Grâce à cet outil, les sténoses ou occlusions dans les coronaires de ces derniers sont moins susceptibles de générer des procédures invasives thérapeutiques.

Radiothérapie : erreur de latéralité à l'institut de cancérologie de Bourgogne
17/04/2024 : Une erreur de latéralité a entrainé la délivrance d’un traitement de radiothérapie sur le mauvais sein d’une patiente de l’Institut de cancérologie de Bourgogne. L’événement a été classé au niveau 2 de l’échelle ASN-SFRO.

La radiothérapie pré-opératoire pour bien préparer la reconstruction mammaire
22/04/2024 : Le Journal of American Medical Association (JAMA) vient de publier une étude qui évalue de nouveaux protocoles de radiothérapie pour le cancer du sein. Il s’agit de pratiquer une radiothérapie pré-opératoire avant la mammectomie et le reconstruction mammaire.

Imagerie de la stabilité de la hanche
09/02/2024 : La stabilité de la hanche est déterminée par l’intégrité et le bon positionnement de trois éléments anatomiques majeurs, le labrum, le ligament acétabulaire et le ligament rond. Une étude exhaustive publiée dans la Revue Radiographics nous propose les images radiologiques typiques des dysfonctionnements qui peuvent fragiliser cette stabilité.

Fabrication de radiopharmaceutiques : nouvelles recommandations de bonnes pratiques
29/08/2023 : La préparation des radiopharmaceutiques utilisés dans le cadre des activités de médecine nucléaire se fait souvent à petite échelle au sein des établissements de Santé. L’European Journal of Nuclear Medicine & Molecular Imaging vient de publier un guide qui met à jour les bonnes pratiques dans cette discipline.

35ème congrès de la SFRO : les inscriptions sont ouvertes !
22/04/2024 : La SFRO annonce l’ouverture des inscriptions de son 35ème congrès. Cette édition 2024 traitera notamment de cancérologie thoracique, de métastases cérébrales, de ré-irradiations ou de l’implémentation de l’IA dans les pratiques.