Quelle est la meilleure technique pour évaluer les cardiopathies ichémiques ou les infarctus du myocarde ? L'ESC 2014 a été, comme chaque année le lieu d'une contraverse entre les partisants du SPECT, l'examen de référence, et l'IRM.
L'European Society of Cardiology Congress (ESC), qui s'est terminé ce 3 septembre 2014, a fait l'objet de discussions animées pour savoir qu'elle était la meilleure technologie à utiliser pour explorer le coeur, à la recherche de cardiopathie ischémique ou d'infarctus de l'endomyocarde.
Le SPECT remis en cause depuis quelques années
Depuis quelques années, le SPECT (émission de photon unique), pratiqué dans les unités de médecine nucléaire, est l'examen de référence pour ce type de pathologie. Cette technique a été défendue, lors de l'ESC 2014, par le Dr. Philipp A. Kaufmann, Professeur de médecine nucléaire et chef du service d'imagerie cardiaque à l'Hôpital Universitaire de Zürich. S'il considère l'IRM comme meilleure dans la détection des malformations cardiaques, sa préférence va résolument en faveur des procédures de médecine nucléaire, afin évaluer les pathologies ischémiques du myocarde. Il a d'ailleurs rappelé que, depuis quelques années, la question du remplacement du SPECT par l'IRM est posée lors des différentes conférences sur ce thème, sans qu'un consensus précis ne se dégage en faveur du second au détriment du premier.
Perfusion cardiaque et IRM coronaire en cours de protocolisation
Son contradicteur, le Professeur de cardiologie britannique Sven Plein, l'IRM cardiaque fournit des images de meilleure résolution, susceptibles de déceler des lésions ischémiques de petite taille, et permet un diagnostic plus précis ainsi qu'un meilleur pronostic sur les infarctus notamment. Sans compter, bien évidemment, sur l'aspect non ionisan de la pratique de l'IRM. Membre des institutions de recherche et de formation, dans le domaine de l'IRM cardiaque, les plus réputés, le Pr Plein est persuadé que les protocoles d'acquisition qu'il est en train de développer en faveur d'une meilleure détection des cardiopathies ischémiques ou des insuffisances cardiaques, notamment la perfusion cardiaque et l'IRM coronaire, seront bientôt des techniques d'exploration de première intention.
Rendez-vous au prochain ESC pour voir si la transition entre les deux techniques a pu se réaliser.

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