Halte aux échographies prénatales commerciales !
MERCREDI 26 FéVRIER 2014
Le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) de Belgique monte au créneau pour faire en sorte de limiter l'utilisation abusive de l'échographie prénatale. Il demande en outre que soient approfondies les études concernant les effets biologiques des ultrasons sur les foetus.
L'échographie prénatale connait, depuis quelques années, des dérives liées à la demande des futurs parents qui souhaitent pouvoir "photographier" avant l'heure le minois de leur progéniture.
L'essor des échographies commerciales
Certains opportunistes n'hésitent pas à effectuer des échographies dites commerciales alors qu'elles n'ont pas de légitimité médicale. Les progrès technologiques permettent désormais de réaliser des examens en 3D, où l'on distingue par exemple les traits du visage du bambin, et même en 4D avec l'enregistrement de ses mouvements. Or, il existe une certaine incertitude sur les effets biologiques des ultrasons sur le foetus, surtout en début de grossesse. La Société Francophone d'Imagerie Pédiatrique et Périnatale (SFIPP) avait déjà récemment mis en garde contre cette tendance.
Vers une limitation des échographies une meilleure évaluation des effets biologiques
En Belgique, le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) a annoncé, ce jeudi 20 février 2014, qu'il souhaitait que ne soient réalisées que les échographies à visée médicale, pour le dépistage, le diagnostic et le suivi échographique des grossesses, réalisées par des médecins ou des techniciens formés à cette pratique. Le collège d'experts pluridisciplinaire du CSS c'est donc prononcé pour une limitation de cet examen et recommande, de plus, que des études complémentaires sur les effets biologiques des ultrasons sur les foetus.
Théma Radiologie