GEDOC, rien que pour vos yeux !
VENDREDI 30 AOûT 2013
Un groupe d'étude est à l’œuvre afin de créer une méthodologie efficace dans l'évaluation de la dosimétrie reçue par le cristallin. Il s'agit d'intégrer avec cohérence ces mesures dans les études de postes de routine, pour limiter les risques de cataracte auxquels les opérateurs d'imagerie interventionnelle sont soumis, et de répondre à la baisse de la limite réglementaire admissible à cet organe sensible.
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La dosimétrie reçue par le cristallin lors, notamment, des procédures interventionnelles radioguidées, est responsable de l'apparition de cataractes pour les opérateurs les plus exposés aux rayonnements.
800 mesures réalisées et évaluées en six mois
Ce phénomène fait l'objet d'une réflexion attentive au sein des institutions représentatives de la radioprotection, dont l'Autorité de Sureté Nucléaire (ASN). Déjà, en 2011, la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR) préconisait une baisse significative de la limite réglementaire admissible, la faisant passer de 150 mSv à 20 mSv par an.
Afin de chercher et évaluer des méthodes de mesures pouvant être intégrées aux études de postes des personnels concernés par cette exposition spécifique, le Groupe d’Étude sur la Dosimétrie Cristallin (GEDOC) a été créé en septembre 2012. Il est constitué d'une vingtaine d'experts issus du domaine médical et de l'industrie nucléaire. GEDOC a créé dix groupes d'étude qui ont réalisé et analysé quelques 800 mesures en six mois, dans le but de déterminer les pratiques pouvant donner les résultats les plus cohérents possibles, ce qui a été obtenu dans 80% des cas.
Prix du meilleur poster SFRP 2013
Ce thème a été présenté lors du 9ème Congrès de la Société Française de Radioprotection (SFRP), en juin 2013, sous la forme d'un poster, qui a reçu le "Prix du Meilleur Poster" de cette manifestation. Il a été réalisé, en partenariat avec Landauer Europe et Promega, et présenté par Jean-Gabriel Mozziconacci, Sébastien Balduyck, Christophe Tourneux et Saïd Ouabdelkader, membres de GEDOC, mais aussi animateurs des réseaux de Personnes Compétentes en Radioprotection (PCR) de leurs régions respectives, et, à ce titre, membres de la coordination nationale de ces réseaux (CoRPAR).
Ils ont mis l'accent, lors de leur présentation, sur l'importance de développer une méthodologie de mesure de la dose reçue à l'orbite, utilisable facilement dans le cadre d'études de postes, puis, ultérieurement, en pratique clinique. Ils ont mis également, dans leur projet de recherche, l'évaluation de l'efficacité des équipements de protection individuelle des yeux.
Un rapport d'études dédié à leurs travaux sera présenté au mois de novembre 2013.
DSIH