Quelle molécule pour couvrir les ballons de dilatation fémoro-poplitée ?
VENDREDI 22 NOVEMBRE 2024
L’arsenal de l’angioplastie fémoro-poplitée s’enrichit régulièrement de nouveaux dispositifs médicaux. Le Pr Ulf Teichgräber a été interviewé, lors du TCT 2024, sur un essai qui compare les ballonnets couverts au Paclitaxel à ceux couvert au Sirolimus.

La plateforme Radcliffe Cardiology présente, parmi les différents témoignages de praticiens relatifs au dernier congrès Transcatheter Cardiovascular Therapeutics (TCT) qui s’est tenu à Washington DC en octobre 2024, l’interview du Pr Ulf Teichgräber (Iena – Allemagne) à propos de l’essai SIRONA qui compare l’effet des ballonnets couverts de Sirolimus et ceux contenant du Paclitaxel dans l’angioplastie de l’artère fémoro-poplitée.
Paclitaxel ou Sirolimus pour les angioplasties fémoro-poplitées ?
Il évoque, en préambule, les risques du paclitaxel sur l’artère fémorale, comme la détérioration intimale du vaisseau, le risque d’anévrisme post-procédure ou d’amputation de la jambe à long terme. SIRONA montre des résultats de cet essai multicentrique, randomisé portant sur l'utilisation du Ballonnet au Sirolimus (MagicTouch) pour l’angioplastie de l'artère fémoro-poplitée.
478 patients ont été inscrits à l'essai et ont été suivis un an après la procédure d'étude et pendant 12 mois après la procédure. Les principaux critères de jugement étaient les taux de perméabilité définis comme l'absence de revascularisation de la lésion cible d'origine clinique et l'absence de décès lié au dispositif et à la procédure.
Des qualités similaires mais un essai qui nécessite d’être prolongé quelques années
Les résultats ont montré que la comparaison directe des ballons enduits de Sirolimus avec des ballons enduits de paclitaxel est équivalente entre les groupes d'étude, la perméabilité primaire du ballonnets couverts de sirolimus étant non inférieure à celle des ballonnets couverts de paclitaxel.
Le Pr Teichgräber conclut qu’il existe désormais deux voies pour l’angioplastie fémoro-poplitée, tout en admettant que cette étude doit se prolonger pendant cinq ans afin d’en tirer des conclusions pérennes.
Voir l’interview en vidéo en cliquant sur l’image ci-contre.
Paco Carmine