
Alors que la réforme de l’approvisionnement en produits de contraste bat son plein, nous avons rencontré Marie Lafolie, Cheffe de gamme chez Bracco Imaging France, pour recueillir ses impressions dans cette période charnière. Elle a fait le point entre autres sur la gestion des produits de contraste dans les GIE et nous a présenté Vueway (gadopiclénol), le nouveau produit de contraste en IRM.
En ce 1er mars 2024, premier jour du reste de la vie des acteurs de l’imagerie médicale française utilisant les produits de contraste – bien que l’application des dispositions législatives ait fait l’objet d’un court report afin que tout le monde se mette aux normes -, nous sommes allés à la rencontre de Marie Lafolie, cheffe de gamme chez Bracco Imaging France, à l’occasion de l’European Congress of Radiology (ECR).
De nouvelles pratiques pour le secteur privé

Il est vrai que la période est un peu tendue au sein de la communauté radiologique, la législation ayant modifié le circuit de distribution des produits de contraste. Les acteurs privés doivent désormais fournir à leurs patients les précieux solutés pour tout examen d’imagerie en coupe, alors qu’ils allaient auparavant les acheter en pharmacie d’officine.
« Nous avons dû, à l’instar des autres fournisseurs de produits de contraste, créer des contrats d’approvisionnement avec les structures privées, qui doivent désigner chacune un médecin responsable pour cette activité, précise Marie Lafolie. Ce n’est pas simple du tout pour eux, cela change considérablement leurs pratiques : ils doivent désormais commander, gérer les stocks, les livraisons mais en parallèle, l’autorisation de l’injection en multi patients et une hausse des forfaits techniques d’imagerie en coupe ont été validés par les autorités. »
L'épineux problème des groupements d'intérêt économlique
Dans le secteur public toutefois, rien ne change du point de vue juridique. C’est la Pharmacie à Usage Intérieure (PUI) qui gère ces médicaments, même si cette réforme a contraint les fournisseurs à revoir à la hausse les contrats conclus avec eux. Reste le problème des Groupements d’Intérêt économiques (GIE), qui associent des intérêts privés à des structures publiques.
« La législation est très claire à ce sujet, remarque Marie Lafolie. Selon le code de la santé publique, les PUI ne peuvent pas fournir des médicaments aux radiologues privés. Notre volonté a été, dès le début de la réforme, d’en informer nos clients afin qu’ils se conforment à la nouvelle réglementation. »
Bracco lance Vueway, la nouvelle génération de produit de contraste pour l'IRM au gadociplenol
Les pharmacies d’officine pourront toutefois continuer à fournir les petits volumes produits de contraste iodés que l’on utilise en radiologie conventionnelle, en intra-articulaire, en intra-cavitaire, ou en échographie notamment.
Autre nouveauté concernant les produits Bracco, la commercialisation du nouveau produit de contraste Bracco, baptisé Vueway autorisé pour l’imagerie de multiples organes, chez l’adulte et l’enfant à partir de 2 ans. « Cette molécule a la particularité de produire une qualité de contraste identique, mais en injectant seulement la moitié de la dose, ce qui sera mieux pour les patients et pour la planète, conclut Marie Lafolie. »

Tous les radiologues, hospitaliers et libéraux, une fois n’est pas coutume, ont collaboré pour diffuser, le 17 Novembre 2025, un communiqué alertant sur les dangers que la spécialité encourt si les nouvelles dispositions réglementaires relatives à la dévalorisation des actes d’imagerie médicale.
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