Quelle mouche a donc piqué le Dr Masson ?
MARDI 25 JANVIER 2022
Soyez le premier à réagirDans une récente interview, le Président de la FNMR, le Dr Jean-Philippe Masson, a affirmé que la pénurie de manipulateurs radio était organisée par l’AFPPE. S’il s’agit d’une provocation, celle-ci tombe bien mal alors que tout l’écosystème est déjà déstabilisé par la conjoncture et les conséquences de la crise sanitaire.
Dans une récente interview accordée au JT de la radiologie, le Dr Jean-Philippe Masson était appelé à s’exprimer sur les nouvelles mesures relatives au nouveau mode de facturation des actes de radiologie dans les services d’urgences pour les patients qui ne font pas l’objet d’une hospitalisation en aval de ce passage aux urgences.
Les explorations entrant dans ce cadre feront l’objet d’un forfait, différent s’il s’agit d’une radiographie conventionnelle, d’une échographie ou d’un examen d’imagerie en coupe. Dans le cas d’une exploration multiple, un seul forfait sera alors appliqué, celui de l’examen le plus coûteux.
Le Président de la Fédération Nationale des Médecins Radiologues (FNMR) a ensuite été interpelé sur les problèmes liés aux déprogrammations d’examens en période de crise sanitaire. Il a alors fait allusion à la pénurie de manipulateurs d’électroradiologie médicale (MERM), bien que cela ne soit pas vraiment en rapport avec le sujet, insinuant que c’était l’Association Française des Personnels Paramédicaux d’Électroradiologie (AFPPE), qualifiant celle-ci, à tort, de syndicat des MERM, qui était à l’origine de la pénurie.
Autrement dit, il a asséné deux contre-vérités dans la même phrase. Nous ne ferons pas l’affront au Dr Masson de croire qu’il ignore que l’AFPPE n’est pas un syndicat, mais bien une association qui promeut l’évolution des compétences des MERM, entre autres. Nous nous demandons, d’autre part, sur quels critères il se base pour affirmer que ces derniers organisent leur propre pénurie et quel est le but de cette manœuvre.
S’il s’agit d’une provocation, elle est résolument mal à propos, dans une période où la communauté radiologique doit se serrer les coudes pour répondre tant bien que mal aux besoins des populations et pour assurer une continuité de la prise en charge radiologique des patients alors que, effectivement, la pénurie de paramédicaux et, bien entendu, des médecins radiologues, déstabilise tout l’écosystème.
Elle provoque en tout cas de l’incompréhension dans les rangs des MERM qui se demandent bien quelle mouche a piqué le Dr Masson…
Bruno Benque