Croissance forte des explorations neuroradiologiques au cours de la dernière décennie
VENDREDI 20 AOûT 2021
Une étude publiée dans l’American Journal of Roentgenology (AJR) a répertorié les évolutions chronologiques relatives à l'utilisation de la neuro-imagerie dans les cas d’urgences. Les chercheurs ont identifié une augmentation significative des explorations entre 2007 et 2017.

Une équipe américaine a cherché à connaître le degré d’augmentation de l’utilisation de la neuro-imagerie dans un passé récent. Ils ont ainsi identifié, dans une étude publiée dans l'American Journal of Roentgenology (AJR), une croissance importante de 2007 à 2017, la croissance de l'angioscanner cérébral et du cou dépassant les autres modalités. Mais c’est encore la tomodensitométrie crânienne non injectée qui reste le principal examen de neuro-imagerie en urgence.
« La croissance rapide de l’angioscanner de la tête et du cou observée dans la frange de population américaine assurée par le Medicare payant est également identifiée dans les autres franges de la population », remarque l'auteur principal de l’étude, le Dr Selin Merdan du department of industrial and systems engineering at the Georgia Institute of Technology à Atlanta.
Le Dr Merdan et ses collègues ont ainsi évalué l'utilisation annuelle de la TDM cérébrale, de l'IRM cérébrale, de l’angioscanner de la tête et du cou, de l'angio-IRM de la tête et du cou, ainsi que les actes d’échographie carotidienne à partir de déclarations anonymisées fournies par le Clinformatics Data Mart (Optum) pour 2007 –2017. Les taux d'utilisation ont été ajustés en utilisant les proportions relatives annuelles des groupes d'âge et classés en fonction des données démographiques des patients, du type de payeur et de l'état du prestataire.
Au cours de cette période, l’étude montre que les taux d'utilisation de la neuroimagerie aux urgences pour 1 000 visites aux urgences, ajustés en fonction de l'âge, ont augmenté de 72 % au total. Plus précisément, l'utilisation de la TDM cérébrale et de la TDM de la tête et du cou a continuellement augmenté de 48 % et de 1 011 % chez les personnes âgées de 65 ans ou plus, dépassant de loin celle des autres modalités de neuro-imagerie.
"La pertinence de cette croissance doit être surveillée à mesure que les indications de l’angioscanner se développent et que davantage de découvertes fortuites sont mises à jour", avertissent les auteurs de cet article.
Bruno Benque avec AJR