CGTR étend son service de téléradiologie à tout le GHT de la Vienne
JEUDI 30 MAI 2019
Le site de Montmorillon du CHU de Poitiers ne dispose que d'une radiologue pour assurer la gestion des échographies, mammographies, radiologie conventionnelle et scanner. Éric David, cadre de santé du service, nous explique comment l'usage de la téléradiologie était nécessaire pour assurer la continuité de la prise en charge radiologique de ce bassin de population et pourquoi ce processus s'étend désormais à tout le GHT de la Vienne.

Comme beaucoup de régions rurales, le Poitou-Charentes est frappé par la pénurie de radiologues. Et la situation des Centres hospitaliers (CH) de Châtellerault et Montmorillon est préoccupante.
Un seul radiologue dans les centres hospitaliers de Montmorillon et Loudun dans la Vienne
Au sein de chacun de ces établissements n'exerce qu'un radiologue, ce qui n'assure pas une continuité de la prise en charge radiologique suffisante du bassin de population. C'est la raison pour laquelle ils ont fait le choix d'avoir recours à la téléradiologie. Pour Éric David, cadre de santé du Service d'imagerie médicale du CH de Montmorillon, cette évolution était primordiale pour la continuité du service rendu. "Notre unité génère une activité forte, tant pour les patients hospitalisés qu'externes, souligne-t-il. Notre radiologue est très impactée par la réalisation des échographies et les demandes d’avis de ses collègues cliniciens. Et elle a, du coup, peu de temps à consacrer à l'interprétation des examens de radiologie conventionnelle et de scanner qu'effectuent les manipulateurs."
Optimiser le parc d'imagerie médicale et fidéliser la patientèle
La prise en charge de ces deux modalités a donc été confiée à CGTR, (solution de CTM Groupe), acteur de référence en télémédecine. "Nous avons mis en place ce processus depuis un an et demi, poursuit-il. La radiologie conventionnelle et le scanner génèrent quelques 220 examens par semaine dans notre unité. Les radiologues affiliés à CGTR (solution de CTM Groupe) réalisent les interprétations de l'ensemble de cette activité, à raison, notamment de six vacations de scanner par semaine. Cela nous permet d'assurer une offre de soins attractive et d'optimiser notre parc d'imagerie médicale par la fidélisation de nos patients qui seraient tentés, sinon, de migrer vers les structures privées environnantes. Enfin cette organisation permet de mieux gérer les périodes de repos de notre radiologue."
Des protocoles d'acquisition définis en amont
Ce mode de fonctionnement est très apprécié des prescripteurs et des patients. Les manipulateurs exercent en autonomie et obtiennent un retour rapide concernant les examens qu'ils envoient au radiologue distant. "Notre organisation a fait l'objet, en amont, d'une période de présence sur site de la quasi-totalité des 10 radiologues CGTR qui y sont impliqués, afin que le contact se créé avec les manipulateurs , que les protocoles d'acquisition soient optimisés et que les pratiques soient harmonisées, remarque Éric David. Nous pouvons nous appuyer, en cas de nouveaux protocoles ou de changement d'organisation, sur un radiologue référent pour notre site, comme c'est le cas au sein de tous les clients CGTR (solution de CTM Groupe)."
Un processus qui s'étend à tout le GHT de la Vienne
C'est ainsi que, dans le prolongement de cette expérimentation, CGTR (solution de CTM Groupe) est en passe d'élargir ses prérogatives au CHU de Poitiers voisin, mais également à tout le GHT de la Vienne. Pour le CHU, qui est moins pénalisé par le manque de praticiens que les petites structures environnantes, il ne s'agit pas d'externaliser l'ensemble de son activité mais de répondre aux besoins ponctuels liés aux absences de radiologues ou de pics d'activité. Une vraie reconnaissance pour la téléradiologie promue par CGTR, en termes de qualité de service rendu et de disponibilité.
Propos recueillis par Bruno Benque