Neuroradiologie: les internes vent debout contre le projet de FST
MERCREDI 22 FéVRIER 2017
Alors que l’option de radiologie interventionnelle avancée a été actée, les tutelles ont un projet de création de FST de neuroradiologie interventionnelle. L’Union Nationale des Internes en Radiologie (UNIR) monte au créneau contre cette décision.

L’Union Nationale des Internes et jeunes Radiologues (UNIR) a réagi, dans un communiqué du 20 février 2017, au projet de Formation Spécialisée Transversale (FST) imaginé par le Ministère pour la neuroradiologie.
La neuroradiologie interventionnelle en question
Soutenue par le conseil professionnel de la radiologie française (G4) et de l’InterSyndicat National des Internes (ISNI), elle exprime ainsi "son indignation et exige le retrait de tout projet de FST (formation spécialisée transversale) visant la radiologie, et tout particulièrement de la FST de neuroradiologie interventionnelle". Ce projet a pour but, dit le communiqué, de "déréglementer cet exercice afin de l’introduire de façon qualifiante dans la formation initiale du futur DES de neurologie, aux dépens de la radiologie".
L’option de radiologie interventionnelle avancée remise en cause ?
La réforme du 3ème cycle des études médicales a abouti dernièrement, au terme de discussions entre toutes les parties, à la création d’une option de radiologie interventionnelle avancée au sein du DES Radiologie et Imagerie médicale. Les représentants des internes en radiologie s’étonnent donc qu’un tel projet de mise en place de FST sorte du chapeau à la dernière minute, sans qu’il ait fait l’objet de concertation. L’UNIR réagit donc énergiquement, affirmant dans son communiqué son refus de voir que "certaines spécialités souhaitent profiter d’une réforme du 3ème cycle des études médicales pour raboter la formation initiale des internes du DES de radiologie, avec comme unique but d’élargir unilatéralement leur champ de compétence."
"Méconnaissance et mépris des pouvoirs publics envers notre spécialité"
Outre le risque de voir certaines de leurs prérogatives s’échapper, les internes en radiologie critiquent le processus même de formation envisagé, qui ne durerait qu’un an, alors que le DES de radiologie interventionnelle s’acquiert au bout de 5 ans. Cette erreur est pour eux le signe "de la méconnaissance et du mépris des pouvoirs publics envers notre spécialité, à tous les niveaux, allant de la formation initiale des internes jusqu’aux mesures répétées de dégradation de la qualité de l’activité de soin." Ils craignent également que d’autres disciplines de radiologie interventionnelle ne soient accaparées par des spécialités médicales tierces.
Aucun passage en force de dernière minute ne sera toléré
Pour montrer leur détermination, les jeunes radiologues terminent leur communiqué en annonçant qu’ils "ne tolèreront aucun passage en force de dernière minute de la part des pouvoirs publics, notamment sur ces problématiques qui auront des retentissements néfastes sur leur formation initiale, donc sur la qualité des soins, et sur leur carrière future. La profession toute entière ne tolèrera aucune forme de cannibalisation de l’imagerie médicale."
Et de conclure: "La radiologie est une spécialité, pas une FST !"
Thema Radiologie avec l'UNIR