Scanner interventionnel: la salle idéale
VENDREDI 05 FéVRIER 2016
Quels sont les attributs d’une salle de scanner interventionnel idéale ? C’est ce que s’est attaché à décrire le Pr Éric de Kerviler dans une présentation donnée lors du VIIème Symposium Scanner volumique.

Le scanner interventionnel a fait l’objet d’un traitement de choix, lors du Symposium Scanner Volumique qui s’est tenu fin janvier à Nancy.
Un large tunnel pour le positionnement du patient
Parmi les présentations réalisées, celle du Pr Éric de Kerviler, de l’Hôpital St-Louis à Paris, se proposait de décrire la salle idéale pour cette pratique. Pour le choix du matériel, il préconise une modalité à large tunnel afin de pouvoir placer un patient en position latérale tout en ayant assez de latitude pour réaliser un geste invasif et ne pas faire de faute d’asepsie. Pour le suivi du positionnement d’une aiguille, il réalise de préférence des acquisitions séquentielles, les acquisitions hélicoïdales, même de faible amplitude, étant 50% plus irradiantes. Une machine à détecteurs étroits peut être suffisante pour des acquisitions séquentielles en interventionnel. Mais elle limite l’évaluation des volumes, ce qui peut être pénalisant lors des contrôles notamment. Le Pr de Kerviler n’est par ailleurs pas fan de la scopie par scanner.
Un environnement assurant le confort de travail de l’opérateur
Il attache en revanche beaucoup d’importance à l’environnement de travail, qui doit fournir un maximum de confort à l’opérateur. Il estime qu’un moniteur large permettant la visualisation de quatre images minimum est un prérequis. Le viewer interventionnel doit afficher, outre l’image de la procédure en cours, des vues issues d’autres modalités lui permettant un guidage précis, modifiable depuis son poste auprès du patient. Il doit également pouvoir actionner également le mouvement de la table, de façon stérile, pour plus d’interactivité. Enfin, des outils logiciels de planification et de guidage doivent être selon lui disponibles. Quant à l’environnement stérile de type ISO7, préconisé par les hygiénistes, le Pr de Kerviler admet qu’il n’est pas forcément obligatoire, notamment pour des actes peu invasifs.
L’activité de scanner interventionnel, qui ne cesse de se renforcer depuis quelques années, devient pour lui une discipline à part entière. La salle idéale doit, selon lui, comporter l’essentiel des attributs cités plus haut, auxquels ont peut ajouter, dans le cadre d’installations multimodales, un arceau de scopie (combo CT +c-Arm) ou une échographe (Combo CT + US).
Bruno Benque