Redéploiement des secrétariats médicaux au CHRU de Tours
MARDI 19 JANVIER 2016
Le déploiement prochain de solutions touchant l’activité des secrétaires médicales, notamment la reconnaissance vocale, au CRHU de TOURS devrait engendrer des suppressions de postes. Alors que les syndicats organisent la riposte, la Direction assure qu’il n’y aura pas de licenciements.

Une enquête d’image réalisée au CHRU de Tours en 2015 a montré que l’accueil physique et téléphonique ainsi que le délai d’envoi des comptes-rendus constituaient des points d’insatisfaction majeurs des patients et des médecins correspondants.
Un plan d'amélioration de l'accueil physyque et téléphonique des patients
Face à ce constat, le CHRU de Tours déploie au travers d’un plan de deux ans (2016-2017), plusieurs mesures pour améliorer l’accueil physique et téléphonique et pour optimiser la production et l’envoi des comptes rendus médicaux. Il s’agit tout d’abord d’équiper les praticiens du CHRU d’une solution de reconnaissance vocale afin que la dictée de leurs courriers et comptes-rendus soient automatiquement retranscrites pour envoi aux correspondants par messagerie sécurisée ou intégration aux dossiers patients. Il est prévu également de proposer aux patients des possibilités de demande de prise de rendez-vous par Internet, dans certains services, ou de déployer les rappels de rendez-vous par SMS au patient afin d’éviter les oublis.
Des suppressions de postes de secrétariat contestées par les syndicats
L’ensemble de ces nouvelles technologies, dont le coût de mise en place est de près de 1,5 millions d’euro, vont aboutir, à terme, à une réorganisation des secrétariats médicaux. Des redéploiements seront opérés, notamment des services d’hospitalisation complète vers les consultations externes qui pourront être ainsi plus réactifs vis-à-vis du patient, avec un rééquilibrage des missions et des effectifs pôle par pôle. Il n’en fallait pas plus pour faire réagir l’intersyndicale du CHRU de Tours, représentée par la CGT, SUD, FO, la CFDT et la CFTC, qui annoncent la suppression de 150 postes de secrétaires médicaux d'ici 2018. Ils ont remis une pétition de plus d'un millier de signatures à la direction de l'hôpital afin de la sensibiliser aux conséquences sociales d’un tel déploiement.
La Direction assure quant à elle qu’aucun licenciement ne sera effectué, quand bien même des postes disparaitraient. Les suppressions de postes seront supportées par des départs en retraite non remplacés et des plans de formation pour la réaffectation des personnels.
Bruno Benque