Dans le cadre de ses recherches en biologie des radiations sur son site d'Orsay, L'Institut Curie va mobiliser ses équipes pour étudier les apports potentiels de la radiothérapie "flash" et des molécules Dbait dans le traitement des tumeurs cérébrales des jeunes enfants.
Un nouveau programme des "PIC 3i" (programmes collaboratifs Interdisciplinaires, Interdomaines et/ou Inter-instituts) entièrement financés par les fonds propres de l’Institut Curie et la générosité publique, vise à réduire les effets secondaires de la radiothérapie chez les enfants et développer des approches pour améliorer son efficacité.
Proposer, à terme, de la radiothérapie cérébrale aux jeunes enfants
Ce programme réunissant biologistes, radiothérapeutes et pédiatres est coordonné par Celio Pouponnot, chef d’une équipe de recherche à Orsay (CNRS/Inserm/Institut Curie). Chez les jeunes enfants atteints de tumeurs cérébrales, la radiothérapie peut avoir de lourdes conséquences. En raison de sa toxicité, elle est exclue chez les nourrissons et rarement prescrite chez les enfants de moins de 3 ans. En outre, certaines tumeurs cérébrales pédiatriques très agressives rechutent après un traitement par radiothérapie, comme pour le médulloblastome, ou les tumeurs rhabdoïdes et tératoïdes atypiques (ATRT). "Il est urgent de trouver de nouvelles pistes pour améliorer l’efficacité de la radiothérapie chez les jeunes enfants atteints de ces deux formes de tumeurs cérébrales, déclare Celio Pouponnot. Notre objectif est d’explorer la faisabilité de deux approches actuellement développées par des équipes de l’Institut Curie pour réduire les effets secondaires, voire accroître l’efficacité de la radiothérapie."
Irradiation “flash” et molécules Dbait
Tout d’abord, traiter fort et vite semble être un bon moyen de limiter les effets secondaires de la radiothérapie. "Sur des modèles expérimentaux, une irradiation "flash" protège les tissus sains de la survenue d’effets secondaires de manière très sélective, alors que l’efficacité anti-tumorale reste la même", poursuit le radiobiologiste Vincent Favaudon, directeur de recherche émérite Inserm à l’Institut Curie. Ensuite, une autre piste concerne les molécules Dbait, découvertes par Marie Dutreix et son équipe à l’Institut Curie. Un essai clinique reposant sur cette approche chez des patients adultes a montré la bonne tolérance et l’efficacité de l’association Dbait/radiothérapie.
Deux projets répondant à la stratégie de l’Institut Curie à Orsay
Ces deux modèles vont être évalués par les équipes de biologistes de Celio Pouponnot et Olivier Ayrault dans les médulloblastomes, et Franck Bourdeaut, pour les ATRT. "Dans un premier temps, nous allons comparer la toxicité induite par la radiothérapie classique, la radiothérapie administrée en mode "Flash" et la combinaison radiothérapie/Dbait dans des tissus en développement", annonce Olivier Ayrault. Le statut de certains gènes quant à la radiorésistance des tumeurs sera étudié par les chercheurs. Ce projet médico-scientifique s’inscrit de plain-pied dans la stratégie de l’Institut Curie de développer un axe fort dédié à la biologie des radiations sur le site d’Orsay.
Il devrait également bénéficier des développements technologiques, notamment du système de traitement par "Pencil Beam Scanning", actuellement en cours d’installation au Centre de Protonthérapie de l’Institut Curie à Orsay afin de permettre de délivrer des irradiations Flash.
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