SFIPP 2015: À LA DÉCOUVERTE DES NOUVELLES TECHNIQUES EN RADIOPÉDIATRIE
LUNDI 10 AOûT 2015
Le Congrès de la Société Francophone d'Imagerie Pédiatrique et Périnatale (SFIPP) 2015 sera l'occasion d'apprécier les nouvelles techniques d'exploration en radiopédiatrie, notamment en IRM de diffusion, de perfusion, ou la pratique de l'URoIRM. Le Dr Geoffray et son équipe vous attendent à Nice les 11 et 12 septembre.

L'hôpital Lenval de Nice sera le théâtre, les 11 et 12 septembre 2015, du congrès annuel de la Société Francophone d'Imagerie Pédiatrique et Périnatale (SFIPP).
Un programme scientifique varié dédié à la radiopédiatrie
Le Dr Anne Geoffray, radiopédiatre au CHU de Nice, qui a la charge de l'organisation de cet événement, a convié les participants à un programme varié, tant sur le plan des pathologies que sur les modalités d'imagerie qui sont mises en oeuvre. L'accident vasculaire cérébral et l'utilisation des nouvelles techniques seront les principaux thèmes de la session scientifique. Mais à côté de ceux-là, des cas cliniques et des communications libres auront également leur place au programme le 11 septembre. Le samedi 12 septembre sera l'occasion d'un épisode de douceur de vivre en région niçoise.
L'IRM pédiatrique de diffusion en ostéo-articulaireParmi les interventions liées au thème des nouvelles techniques, le Dr Christiane Baunin, radiopédiatre au CHU de Toulouse, présentera ses applications mettant en jeu l'IRM de diffusion. Dans sa pratique courante, elle utilise cette technologie pour certaines explorations ostéo-articulaires chez les enfants. Bien que peu utilisée pour ce type de pathologie, elle fait l'objet de beaucoup de publications. Le Dr Baunin soulignera les avantages de cette pratique, notamment un temps d'examen très court et l'absence de produit de contraste, deux critères de qualité pour une IRM d'enfant. Elle montrera que les indications de l'IRM de diffusion en ostéo-articulaire concernent notamment les pahologies tumorales, l'évolution inflammatoire de la maladie pouvant faire l'objet d'un suivi régulier grâceà cette technique, ou les rhumatismes inflammatoires infantiles, qui sont la plupart de temps explorés par IRM de contraste et échodoppler.
L'IRM de perfusion pour l'évaluation des malformations vasculaires périphériquesLe Dr Laurence Mainard-Simart, Responsable de la radiopédiatrie au CHU de Nancy, parlera quant à elle de l'IRM de perfusion. Elle en décrira les apports pour une étude fonctionnelle afficiente des organes des enfants, à travers l'évaluation de leurs structures vasculaires périphériques. En ostéo-articulaire, elle montrera comment elle prend en charge les pathologies de croissance comme les ostéochondrites ou les ostéochondroses. Les applications de l'IRM de perfusion touchent également les malformations vasculaires périphériques, les pathologies liées à l'ostéogenèse, ou à l'étude de pathologies rhumatismales, par contrôle de la biothérapie. Elle s'attachera enfin à montrer les avancées de l'IRM de perfusion en oncologie pédiatrique, par l'étude de la néoangiogenèse, notamment dans les cas d'ostéosarcomes. La vascularisation de ces tumeurs, qui se calcifient et dont le volume ne réduist pas, ou peu, après traitement, doit être en effet évaluée pour confirmer la bonne évolution de l'état du malade.
L'UroIRM, des informations morphologiques et fonctionnelles en une sessionSur le thème des nouvelles techniques d'imagerie, également, le Dr Kathia Chaumoitre, Chef du Service d'imagerie de l'Hôpital Nord de Marseille, s'attardera sur une pratique qu'elle expérimente au quotidien, l'UroIRM de l'enfant. Dans son service, les UIV ont totalement disparu, au profit de l'uroscan pour son apport morphologique et de la scintigraphie pour ses qualités fonctionnelles. Mais l'UroIRM est capable aujourd'hui de faire la synthèse entre ces deux examens en pédiatrie, en plus d'éliminer l'irradiation. Elle permet d'obtenir des informations précises sur la morphologie du système urinaire, dans des indications de syndrome pyélocaliciel ou de dilatation urétérale le plus souvent. Mais le Dr Chaumoitre utilise la technique afin d'évaluer la fonction rénale relative d'un rein par rapport à un autre, après injection de gadolinium. Il est ainsi possible de réaliser des courbes de rehaussement et d'évaluer avec précision la fonction d'élimination des reins. L'UroIRM est également très utile, en complément du scanner, dans les indications trumatiques pour contrôler une éventuelle fracture du rein. Si cet examen dure 30 minutes et nécessite une anesthésie chez les enfants de moins de 4 ans, il offre un examen complet, morphologique et fonctionnel, en une seule session.
Ces trois témoignages ne sont que quelques exemples de ce qui attend les participants au prochain congrès de la SFIPP les 11 et 12 septembre prochains. Vous pouvez télécharger le programme ici, ainsi que le bulletin d'inscription là.
Bruno Benque