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Les promesses des PACS mutualisés

LUNDI 18 NOVEMBRE 2013 Soyez le premier à réagirSoyez le premier à réagir

La coopération entre établissements de santé revêt une importance croissante dans la qualité de prise en charge des patients. A ce titre, la mise en commun régionale de leurs images médicales, au sein de PACS mutualisés, devient un passage obligé pour les ARS. Nous avons rencontré Aïssa Khelifa Assistant à Maîtrise d'Ouvrage (AMOA), Isabelle Lietta, Délégué Général du GCS e-santé de Haute-Normandie, ainsi que Vianney Noël, Directeur de Projets du GCS e-santé de Lorraine, qui sont à la tête de deux projets régionaux de ce type, afin qu'ils nous en expliquent les mécanismes. Ils témoignent des différentes applications possibles d'un tel projet et se réjouissent de l’enthousiasme des futurs utilisateurs.

 

I.Lietta A.Khelifa V.Noel

Le projet de mutualisation de PACS de Haute-Normandie, présenté aux JFR 2013, s'intègre dans un vaste projet, nommé Partage Régional d'Applications de Télémédecine et d'Imagerie Clinique (PRATIC), coordonné par le Groupement de Coopération Sanitaire (GCS) e-santé régional. Il impacte quelques 35 établissements de soins et cabinets privés. Le projet lorrain MEDIALE voit tout aussi grand, puisqu'il mutualisera, outre l'archivage et le stockage des images de plus de 50 structures, des solutions de RIS et de post-traitement. Un consortium de trois fournisseurs sera choisi prochainement, puisque l'appel d'offre a été lancé en septembre 2013, et le système sera mis en production à l'horizon fin 2014.

 

Des prestations de services à la carte

Les deux projets sus-cités ont beaucoup de similitudes, notamment dans la souplesse d’utilisation des solutions mises à disposition des établissements de santé. "Sur le plan contractuel, précise Isabelle Lietta, notre projet est soumis à la signature de marchés individuels par les structures, car la typologie des besoins de chacun est très différente selon leur taille ou leur activité propre. Le modèle économique sera dès lors adapté selon les services souscrits. Ainsi, la mise à disposition du PACS et de la téléradiologie seront majoritairement destinés aux petits hôpitaux, la téléexpertise des CHU trouvera, quant à elle, des applications dans les établissements moyens, notamment pour leurs services d’urgences, ou, par exemple, pour le processus de Télé-AVC. La solution mutualisée permettra aussi, à terme, le renouvellement du PACS existant dans les structures déjà équipées". Quant aux cabinets de radiologie, ils auront la possibilité de fournir des prestations de services de téléradiologie, pour assurer la continuité des soins en imagerie dans certains établissements.

« L’offre Médiale, poursuit Vianney Noël, sera totalement flexible. Les établissements pourront souscrire aux services en fonction de leurs besoins et ce, de manière modulable dans le temps. De plus, la souscription au service d’archivage ne sera pas un pré-requis au partage des images au niveau régional. Le paiement à l’usage, que nous avons retenu pour nos utilisateurs, est lié à plusieurs principes : il permet de limiter les investissements, et de lier l’activité -et donc les revenus- à la facturation. Les études économiques réalisées en Lorraine permettent également d’envisager des gains de 40 à 70%. »

 

Deux projets bénéficiant d'infrastructures éprouvées

Les données dosimétriques individuelles seront quant à elles absentes des deux projets. Les concepteurs du projet Haut-Normand ont réfléchi à cette possibilité, mais cela s'est avéré très compliqué, les caractéristiques techniques ne permettant pas d'acquérir un cumul de doses par organe ou par région anatomique. En Lorraine, le cumul dosimétrique est planifié, mais seulement pour la version 2. C’est un choix stratégique qui permet de réduire le périmètre fonctionnel du projet et donc de mieux garantir son avancée.

Les différents acteurs impliqués par les projets respectifs pourront à la fois archiver leurs examens en local, ou les mettre à disposition sur un serveur centralisé. Cette caractéristique donne encore plus de souplesse au système. Ainsi, en Haute-Normandie, où l'hébergeur de données de santé, Bull, a déjà été choisi, les utilisateurs pourront bénéficier du réseau très haut débit régional Syrhano, auquel ils seront tous interconnectés. "Syrhano permettra, à terme, d'élargir le champ d'applications de la plate-forme, puisqu'il est capable de transmettre des volumes de données importants comme des vidéos, précise Aïssa Khelifa. La solution retenue mettant en œuvre des outils de workflow sophistiqués, ses usages sont appelés à se diversifier significativement."

En Lorraine, les utilisateurs de T-LOR, le réseau régional de téléimagerie, sont déjà rompus aux pratiques d'échanges et de partage des images médicales. Concernant les infrastructures, le marché de PACS mutualisé prévoit une option Télécoms qui permettra aux établissements de commander une ligne dédiée à Médiale avec garantie de service. Vianney Noël précise : « Nous ne disposons pas de réseau haut-débit santé. Cependant, notre AMOA (HMS) a réalisé une étude faisant le lien entre les bandes passantes nécessaires pour ce type de projet, en fonction de la typologie des établissements, et les bandes passantes auxquelles ils sont éligibles. Ce travail a été mené en amont du projet avec plusieurs fournisseurs d’accès. Il en ressort que tous les établissements producteurs d’images seront en capacité d’utiliser Médiale dans de bonnes conditions. »

 

L'intégration de l'historique dosimétrique des patients demandera encore du temps

Les données dosimétriques individuelles seront quant à elles absentes des deux projets. La contrainte majeure, en termes de gestion de la dosimétrie des patients, vient de la variabilité des mesures, qu'elles concernent le corps entier ou les organes pris séparément. Ainsi, réaliser un cumul de doses sur un organe, après exposition à des examens radiologiques différents, et l'intégrer dans un système de stockage ou d'archivage des images, est très difficile.

Les concepteurs du projet Haut-Normand ont réfléchi à cette possibilité, mais cela s'est avéré très compliqué, et risquait d'alourdir la mise en place de l'outil, les caractéristiques techniques ne permettant pas d'acquérir aujourd'hui un cumul de doses par organe ou par région anatomique. En Lorraine, le cumul dosimétrique est planifié, mais il verra le jour en même temps que la version 2 de Médiale. Cela s'inscrit dans un choix stratégique, qui permet de réduire le périmètre fonctionnel du projet et donc de mieux garantir son avancée.

 

Une forte attente et des acteurs très impliqués

"Notre projet suscite, au sein des établissements concernés, de l'engouement, voire de l'impatience, concluent Isabelle Lietta et Aïssa Khelifa. Les applications de téléradiologie, dans le cadre de la continuité des soins dans les services d'urgences, sont en effet très attendues. D'autre part, certaines structures ont mis en suspens leurs projets de renouvellement d'équipements, souhaitant profiter des économies d'échelle rendues possibles par leur participation à ce processus". En Lorraine, "l'intérêt de ce type d'initiative tient au partage des images produites au niveau régional, ce qui ne fait qu’augmenter la motivation des radiologues. Ils n’hésitent d’ailleurs pas à participer aux sessions de travail, même le samedi!" s'enthousiasme Vianney Noël.

 

Bruno Benque


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