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De nouveaux critères de performances pour les radiologues avec la tomosynthèse mammaire

MERCREDI 12 AVRIL 2023 Soyez le premier à réagirSoyez le premier à réagir

Des chercheurs américains ont réalisé une étude montrant que la tomosynthèse mammaire numérique améliore les performances de dépistage du cancer du sein et identifie des cancers plus invasifs, par rapport à la mammographie numérique. De plus, les performances interprétatives des radiologues se sont améliorées avec la tomosynthèse dans cette étude publiée dans la Revue Radiology.

RSNA

La tomosynthèse mammaire numérique fait l’objet d’une vague de travaux de recherche qui montrent à chaque fois ses qualités et souvent sa supériorité vis-à-vis de la mammographie 2D.

La tomosynthèse va de succès en succès depuis 2011

Après avoir obtenu l'approbation de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis en 2011, la tomosynthèse a été rapidement adoptée aux États-Unis. En septembre 2022, 84 % de toutes les installations de dépistage par mammographie aux États-Unis disposaient d'unités de tomosynthèse. La réduction de la mortalité par cancer du sein grâce au dépistage de routine dépend de la performance interprétative des radiologues. Depuis la promulgation de la Mammography Quality Standards Act en 1992, les installations de dépistage et les radiologues américains sont tenus de respecter des normes de qualité minimales.

Depuis 2006, le Breast Cancer Surveillance Consortium (BCSC) a publié des critères de performance en matière de dépistage. Le BCSC est un réseau collaboratif de registres d'imagerie mammaire menant des recherches pour évaluer et améliorer la prestation et la qualité du dépistage du cancer du sein et les résultats connexes pour les patientes. C’est dans ce cadre qu’une équipe de chercheurs américains pilotée par le Dr Christoph I. Lee, professeur de radiologie à l'Université de Washington School of medicine à Seattle (Washington, USA), et directeur de la Northwest Screening and Cancer Outcomes Research Enterprise au sein de cette institution se proposait d’évaluer, dans une étude publiée dans la Revue Radiology, les performances de la tomosynthèse dans le dépistage du cancer du sein et d’identifier des cancers plus invasifs, par rapport à la mammographie numérique.

Une étude pour établir des critères de performance pour la tomosynthèse

« Notre étude a démontré que plus de radiologues en pratique communautaire aux États-Unis respectent les normes de performance recommandées avec la tomosynthèse mammaire numérique qu'avec la mammographie numérique, remarque le Dr Lee. C'est une bonne nouvelle pour les femmes et le dépistage du cancer du sein, car la tomosynthèse mammaire est rapidement devenue la modalité de dépistage du cancer du sein la plus populaire aux États-Unis. Pour établir des repères de performance pour le dépistage par tomosynthèse et évaluer les tendances de performance au fil du temps dans les pratiques communautaires américaines, l'équipe de recherche a collecté des examens auprès de cinq registres BCSC entre 2011 et 2018. Les mesures de performance comprenaient le taux d'interprétation anormale, le taux de détection du cancer, la sensibilité, la spécificité et le taux de faux négatifs.

Plus de 2 millions d’examens inclus dans cette étude rétrospective

Par rapport aux examens de dépistage par mammographie numérique de la même période et aux critères de performance publiés précédemment par la BCSC, toutes les mesures de performance étaient plus élevées pour la tomosynthèse, à l'exception de la sensibilité et du taux de faux négatifs, qui étaient similaires aux mesures de performance de la mammographie numérique simultanées et antérieures. « Les radiologues semblent mieux performer avec la tomosynthèse et ont une plus grande précision que les mammographies 2D dans les pratiques américaines, ajoute le Dr Lee. Alors que cela devient la modalité de dépistage de base, nous espérons voir de meilleurs résultats dans les procédures dedépistage pour les femmes. »

Des radiologues appelés à modifier leurs objectifs de performance en imagerie mammaire

Au total, 896 101 femmes ont fait l’objet de 2 301 766 examens de dépistage (458 175 tomosynthèses et 1 843 591 mammographies numérique 2D) ont été incluses dans l'étude rétrospective. Le taux d'interprétation anormale était de 8,3 %, le taux de détection du cancer était de 5,8 pour 1 000 examens, la sensibilité était de 87,4 % et la spécificité était de 92,2 %. Avec la tomosynthèse, 97,6 %, 91,8 %, 75,0 % et 74,0 % des radiologues évalués ont atteint les plages de performances acceptables recommandées pour le taux de détection du cancer, la sensibilité, le taux d'interprétation anormale et la spécificité, respectivement.

Le Dr Lee note que ces repères sont également très importants pour le domaine émergent de l'intelligence artificielle. « Tout nouvel outil d'IA visant à améliorer la précision de la mammographie devra réviser ses propres objectifs de qualité en fonction de l'amélioration des performances du radiologue avec la tomosynthèse », a-t-il conclu.

Bruno Benque avec RSNA


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