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Le PETScan plus pertinent pour évaluer la survie dans le cancer du sein métastatique

MARDI 11 AVRIL 2023 Soyez le premier à réagirSoyez le premier à réagir

Pour évaluer la survie à moyen terme des patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique, une étude publiée dans la Revue Nature se propose de comparer la tomodensitométrie injectée de produit de contraste au PETScan au 18F. Il s’avère que c’est ce dernier qui est le plus pertinent pour déterminer la survie sans progression, la survie spécifique et la concordance aux catégories RECIST1.1 et PERCIST.

Nature

Le cancer du sein métastatique (CMS) fait l’objet désormais de traitements plus efficaces qui ont augmenté l’espérance de vie. Dans ce cadre, le suivi de la patiente est important pour s'assurer que le traitement reste efficace ou, à défaut, pour permettre un changement rapide de traitement.

La TDM de contraste, généralement utilisée pour le suivi du cancer du sein métastastatique

Pour assurer une bonne évaluation de la réponse au traitement dans ce groupe de patients, les directives cliniques ne font toujours pas de recommandations claires sur la modalité de diagnostic à choisir. La tomodensitométrie avec injection de produit de contraste (TDM-C) est la modalité la plus couramment utilisée dans la pratique quotidienne et les essais cliniques, accompagnée de la « Response Evaluation Criteria In Solid Tumors » (RECIST 1.1). Mais cette procédure évalue les changements dans les lésions structurelles, ce qui rend difficile la différenciation entre la réponse au traitement et la progression tumorale et présage peu de la survie de la patiente.

Le PETScan au désoxy-2-[18F]fluoro-D-glucose comme alternative à la TDM

Mais dans la pratique récente, le PETScan au désoxy-2-[18F]fluoro-D-glucose (2-[18F]FDG-PET/CT) est suggéré comme alternative à la TDM-C avec une plus grande précision pour le diagnostic des métastases du cancer du sein, en particulier des os et du foie. Le PetScan et le PET Response Criteria In Solid Tumors (PERCIST) se sont révélés faisables pour le suivi de la réponse chez les femmes atteintes de CMS et mieux corrélés avec la survie que RECIST. Des recherches récentes évoquent, de plus, une progression détectée plus tôt par le 2-[18F]FDG-PET/CT que par la TDM-C, permettant des modifications de traitement plus précoces et un bénéfice potentiel de survie pour les patientes.

Une étude compare la TDM de contraste et le PETScan au 18F pour le suivi du cancer du sein métastatique

C’est dans ce contexte qu’une équipe danoise a initié une étude, publiée dans la Revue Nature, dans laquelle les chercheurs comparent la TDM-C et le 2-[18F]FDG-PET/CT pour le suivi de la réponse du cancer du sein métastatique. L'objectif principal était d'étudier la prédiction de la survie sans progression et spécifique à la maladie pour les répondeurs par rapport aux non-répondeurs avec RECIST 1.1 et PERCIST, respectivement. L'objectif secondaire était d'évaluer la concordance entre la catégorisation des réponses pour les deux ensembles de critères de réponse.

La réponse au traitement, chez les femmes atteintes de CMS, a été surveillée de manière prospective par ces deux modalités en simultané, selon les critères standardisés RECIST 1.1 et les critères de réponse PERCIST pour la catégorisation de la réponse. Pour la prédiction de la survie sans progression et spécifique à la maladie, la réponse au traitement a été dichotomisée en répondeurs (réponse partielle et complète) et non-répondeurs (maladie stable et évolutive) lors de la première analyse de suivi. La survie sans progression a été définie comme le temps entre la ligne de base et la progression de la maladie ou le décès quelle qu'en soit la cause. La survie spécifique à la maladie a été définie comme le temps entre la ligne de base et le décès spécifique au cancer du sein. La concordance de la catégorisation des réponses pour les deux modalités a été analysée pour toutes les catégories de réponse et les répondeurs par rapport aux non-répondants.

Le PETScan se révèle un bien meilleur prédicteur de la survie à 2ans

Au premier suivi, la réponse tumorale a été rapportée plus souvent par 2-[18F]FDG-PET/CT que par TDM-C, avec seulement un accord validé sur la catégorisation de la réponse entre les deux modalités. La survie sans progression à deux ans des répondeurs par rapport aux non-répondeurs par TDM-C était de 54,2 % contre 46,0 %, et de 59,1 % contre 14,3 % par 2-[18F]FDG-PET/CT. De même, la survie spécifique à la maladie à 2 ans était de 83,3 % contre 77,8 % pour la TDM-C et de 84,6 % contre 61,9 % pour le 2-[18F]FDG-PET/CT. La réponse tumorale au 2-[18F]FDG-PET/CT était significativement associée à la survie sans progression et à la survie spécifique à la maladie, alors qu'aucune association n'a été trouvée pour la réponse à la tumeur par TDM-C.

Les chercheurs ont conclu de ces résultats que le 2-[18F]FDG-PET/CT semble être un meilleur prédicteur de la survie sans progression et de la survie spécifique à la maladie que la TDM-C, lorsqu'il est utilisé pour surveiller le cancer du sein métastatique. De plus, ils ont trouvé une faible concordance dans la catégorisation des réponses entre les deux modalités.

Bruno Benque avec Nature


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