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La Lorraine mutualise les données dosimétriques avec Dosewatch

MERCREDI 07 DéCEMBRE 2016 Soyez le premier à réagirSoyez le premier à réagir

La mutualisation des données dosimétriques se généralise en Lorraine, grâce aux fonctionnalités étendues du DACS Dosewatch de GE Healthcare. Nous avons rencontré le Dr Christian Delgoffe, qui a mis en place très tôt cette organisation au sein du groupe de radiologues qu'il gère près de Nancy et qui envisage de collaborer désormais avec le GCS Télésanté Lorraine pour l'étendre au niveau régional.

Dr Christian Delgoffe

Thema Radiologie: La société Solime rassemble quelques 20 radiologues et 5 médecins isotopistes qui interviennent dans plusieurs domaines de la radiologie. Quelles en sont les activités principales ?

Dr Christian Delgoffe: Notre Centre d'imagerie, dont je suis le gestionnaire depuis 15 ans, est adossé à la Polyclinique de Gentilly, à Maxéville près de Nancy. Il exerce des activités de scanner, IRM et médecine nucléaire, avec des pathologies oncologiques, ostéo-articulaires, viscérales, mais aussi dans le domaine gyneco-obstetrical par une collaboration avec les radiologues de la clinique Majorelle, ainsi que cardio-vasculaire avec les cardiologues et chirurgiens vasculaires de la Clinique adjacente Ambroise Paré. Solime est certifiée ISO depuis 1996.

"Initier une gestion multi-modalités pour assurer le suivi des cumuls de dose"

T.R.: Vous avez très tôt initié, au sein de votre groupe, des processus d'optimisation de dose. Comment cela s'est-il mis en place ?

Dr C.D.: Nous avons en effet, dès 2011, décidé d'analyser le niveau d'irradiation que nous administrions à nos patients. Nous avons conclu, à l'époque, un partenariat entre la Solime et GE Healthcare, ce qui a fait de nous l’un des tout premiers sites « SerphyDose » en France. Nous avons ainsi participé à l'élaboration de ce logiciel, afin d'en améliorer les fonctionnalités. Il s'agissait tout d'abord de le rendre ergonomique et facile d'utilisation et de l'interfacer avec le RIS de notre société. Le projet consistait également à initier une gestion des doses multi-modalités afin de pouvoir réaliser des cumuls de doses par patients sur nos différents appareils, en bonne adéquation avec la vision de qualité du site.

T.R.: Avez-vous constaté, dès le départ du projet, des réductions significatives de dose ?

Dr C.D.: Nous avons en effet réalisé, au début du projet, une étude centrée sur les scanners lombaires sur une machine pour laquelle, après des modifications dans les protocoles d'acquisition, nous avons réduit l'irradiation de 10%. Ensuite, avec l'avènement des acquisitions itératives ASIR, nous avons encore réduit de 15% à 20%. Si l'on compare les résultats d'aujourd'hui avec les premières analyses, nous arrivons à une réduction de près de 60% ! Nous avons ensuite connecté les autres scanners, pour arriver, en 2014, à intégrer dans le processus l'ensemble de nos modalités, mammographe, Table de radiologie, PETscan et scintigraphie compris.

"Une centralisation des données pour plus de 10 sites de radiologie"

T.R.: Comment avez-vous formalisé les rapports de doses recueillis ?

Dr C.D.: Nous souhaitions, dès le début, pouvoir rassembler les données pour chaque patient et pour chaque protocole. Nous avons donc réalisé un travail d'interfaçage de Dosewatch, la version améliorée et actuelle de Serphydose, avec le RIS de notre centre, Xplore. Cela nous a permis d'envoyer automatiquement les données dosimétriques dans le RIS et de les faire apparaître dans le compte-rendu d'examen. Comme cela marchait bien, d'autres centres de la région se sont montrés intéressés, si bien qu'ils sont venus se greffer au processus en 2015, aux travers  de notre GIE Callot qui rassemblait déjà 4 groupes radiologiques sur plus de 10 sites.

T.R.: Comment avez-vous géré l'interopérabilité des systèmes d'information (SI) des différents centres ainsi regroupés ?

Dr C.D.: Nous avons, en fait, développé depuis 2004 un SI commun afin de mutualiser nos informations. Il a été dès lors facile d'y intégrer Dosewatch, après avoir étudié les autres DACS du marché. Ce sont aujourd'hui 6 sites qui sont interconnectés, soit 25 équipements provenant de 6 constructeurs, avec une intégration à un RIS commun, le tout fonctionnant sur un même réseau. L'intérêt d'une telle organisation se manifeste à plusieurs niveaux. Il permet de partager entièrement les pratiques de tous les sites, permettant un benchmarking permanent qui a montré des différences significatives d'un site à l'autre. Chacun peut ainsi adapter ses protocoles, pour chaque modalité, afin d'optimiser les doses délivrées. D'autre part, les patients étant susceptibles de naviguer d'un site à l'autre, leur historique dosimétrique est accessible par tous, ce qui nous oblige à tenir compte du cumul de doses enregistré par chacun des patients.

"Une forte implication des PCR et des manipulateurs dans chaque site"

T.R.: Comment GE Healthcare est-il intervenu dans votre projet ?

Dr C.D.: GE a élaboré un programme d’accompagnement complet, basé sur la méthodologie JSOC (Justification des doses, Standardisation et Optimisation des pratiques, Communication interne et externe des résultats). Les ingénieurs GE Healthcare sont intervenus sur le terrain au sein de tous les sites afin de promouvoir les bonnes pratiques, tant sur les protocoles à utiliser que sur la pertinence des examens. Ils sont intervenus également sur le champ de la qualité d'image, notamment pour définir les limites de l'utilisation d'ASIR afin de limiter le bruit quantique sur les images. Il faut signaler également l'implication et le gros travail réalisé sur ce projet par les PCR et les manipulateurs de chaque entité. Ce sont eux, maintenant, qui pilotent, au sein de leur comité de radioprotection, la gestion des données dosimétriques du GIE.

T.R.: Quelles sont les prochaines étapes de votre projet ?

Dr C.D.: La suite comporte deux volets. Tout d'abord, nous intégrons dans le processus la récupération des données concernant les produits de contraste, ce qui peut se faire automatiquement depuis les modalités récentes. Ensuite, nous envisageons d’étendre le champ d'étude à un niveau régional, en collaboration avec le GCS Télésanté de Lorraine dont j'ai été administrateur pendant quelque temps. Les données seront intégrées dans le système d'archivage Mediale auquel sont connectés notamment le CHU de Nancy et le CHR de Metz. Je dois aussi préciser, pour finir, que des émissaires luxembourgeois sont venus évaluer notre organisation pour la mettre en place sur l'ensemble de leur territoire.

Propos recueillis par Bruno Benque


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