Études de médecine : de nouvelles modalités de sélection bientôt expérimentées
LUNDI 31 MARS 2014
Les études de médecine ont fait récemment l'objet quelques projets de réforme, notamment les procédures de sélection des étudiants. C'est ainsi que le processus des épreuves nationales classantes passeront au tout numérique, alors que la PACES, sous sa forme actuelle, semble vouée à disparaître à moyen terme.

Des épreuves classantes nationales sur tablette
Un article de Damien Dubois paru dans dsih.fr, fait état de l'intention du ministère des Affaires sociales et la santé et celui de l’Enseignement supérieur et de la recherche d'avoir recours au numérique pour les épreuves classantes nationales (ECN) à partir de 2016. Depuis quelques années, cette procédure de choix de la spécialité est totalement informatisée. Les épreuves devraient passer sur tablette dès la session 2016, dans le but d’alléger le processus et d’améliorer la docimologie, l’étude des épreuves. Selon le ministère de la Santé, cela devrait permettre de « revoir les épreuves sur la base des nouveaux programmes de formation de 2ème cycle des études médicales, d’augmenter leur pertinence en se rapprochant de la réalité du futur exercice professionnel et d’en améliorer le caractère discriminant ». Cette numérisation facilitera également le processus de correction.
Assurer la confidentialité et la sécurité des données
Le projet est piloté par les deux ministères de la Santé et de la Recherche. Un comité de suivi stratégique se réunira une fois par trimestre pour un point sur les étapes de la mise en œuvre. Il s'agira, dans un premier temps, de développer les applications informatiques nécessaires pour garantir le bon déroulement des épreuves, notamment en termes de confidentialité et de sécurité des données. Les étudiants en médecine pourront se familiariser avec le processus lors de deux épreuves blanches en conditions réelles qui seront organisées dès l’automne 2015.
De nouvelles expérimentations pour la PACES
Un peu plus tôt dans le cursus, la Première Année Commune aux Études de Santé (PACES) est en train d'amorcer une révolution. En effet, l'arrêté du 20 février 2014 relatif à l'expérimentation de nouvelles modalités d'admission dans les études médicales, odontologiques, pharmaceutiques et maïeutiques présente des expérimentations pour la rentrée 2014-3015. Il s'agit, dans six universités, d'améliorer les conditions de réorientation des étudiants, après un échec en PACES, par la validation d'une deuxième ou troisième année de licence, les universités de Rouen et Strasbourg proposant respectivement des licences en « sciences pour la santé » ou « sciences du vivant ».
Un parcours pluridisciplinaire en santé à la place de la PACES
Mais c'est à Angers que la révolution aura lieu, à la rentrée universitaire 2015-1016. La PACES sera remplacée par un parcours pluridisciplinaire en santé. Une première année de licence validée permettra d'accéder aux épreuves d'admission en deuxième année de dentaire, médecine, pharmacie ou sage-femme. Les autres seront reversés en troisième semestre de licence plurisanté et se représenter ensuite à ces formations. Sinon, ils pourront rejoindre une autre licence ou un master. La fameuse première année de médecine ne sera donc plus un couperet définitif et un petit nombre d'étudiants aura donc une seconde chance, jusqu'en 2018-2019, où une première évaluation de cette expérimentation sera réalisée.
Bruno Benque