Les progrès technologiques récents réalisés dans le domaine du traitement du syndrome coronaire aigu ont apporté plus de confort et de sérénité aux patients. Mais ont-ils, dans un passé récent, ont-ils amélioré le taux de létalité de cette pathologie ? Une étude publiée dans le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire (BEH) nous montre qu’il n’en est rien.
Les pratiques thérapeutiques interventionnelles des syndromes coronaires aigus (SCA) ont beaucoup évolué depuis la première angioplastie réalisée en 1977 par le Dr Andreas Gruentzig.
Une étude pour évaluer l’impact des progrès de l’angioplastie coronaire sur la létalité
Cette discipline est l’une des vitrines les plus spectaculaires du progrès médical, puisqu’elle permet réduire significativement les durées d’hospitalisation ainsi que les moyens alloués à ce traitement, qui nécessitait auparavant un pontage, avec ses corollaires de séjour en réanimation cardiaque et autres protocoles de rééducation longs et souvent ennuyeux pour les patients.
Mais les avancées technologiques les plus caractéristiques que l’angioplastie coronaire ait connues ont été réalisées dans les années 2000/2010. C’est pour évaluer l’impact de ces progrès sur les protocoles thérapeutiques liés à la maladie qu’une étude française, publiée dans le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire (BEH), a été menée dernièrement, afin de comparer la prise en charge thérapeutique des SCA en 2016 par rapport à 2006 et d’estimer l’impact de cette évolution sur la létalité à 1 an par le calcul de la fraction préventive (FP).
Une faible progression de la prise en charge et un taux de létalité identique
Ce travail a concerné 2 023 patients en 2006 et 1 173 en 2016. À la phase aiguë, les taux d’angioplasties, de prescription d’antiagrégants de nouvelle génération et de statines ont augmenté en 10 ans. Les épisodes ischémiques étaient classés, selon les résultats de l’ECG et de la biologie, en STEMI, pour les sus-décalages du segment ST+ et troponines positives, en NSTEMI, pour les non-ST+ et troponines positives, en angor instable, pour les non-ST+ et troponines non positives et autre, pour les ST+ et troponines équivoques ou normales, ainsi que pour les ECG inclassables.
Après un épisode STEMI, la FP des angioplasties avec pose de stent actif est passée, entre 2006 et 2016, de 10% à 59% (+49%), et celle des antiagrégants a progressé de 86% à 98% (+12%). Après un épisode NSTEMI, la FP des angioplasties avec stent actif a progressé pendant la période de 19% à 45% (+26%), et celle des antiagrégants de 62% à 95% (+33%). En sortie d’hospitalisation, les taux de prescription, déjà élevés en 2006, ont peu progressé, à l’exception de la rééducation fonctionnelle (+14% après un SCA STEMI). La FP des antiagrégants a augmenté de 57% à 78% en 2016 par rapport à 2006, après un SCA STEMI, en raison de leurs effets bénéfiques sur la létalité.
La létalité à 1 an est toutefois restée stable, autour de 11%. Mais ce travail a permis de montrer une progression modeste de la prise en charge du SCA dans un échantillon représentatif de la population française, principalement à la phase aiguë de la maladie.


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