Étude par IRM 129Xe des échanges gazeux pulmonaires dans les cas de COVID long
MERCREDI 29 JUIN 2022
Chez les personnes atteintes du syndrome de COVID-19 post aigu, des mesures d'IRM 129Xe qui évaluent la ventilation, la microstructure et les échanges gazeux intrapulmonaires étaient plus faibles chez ces patients par rapport à une population témoins La recherche a été publiée le 28 juin 2022 dans la revue Radiology.

La dyspnée au repos et à l'effort, la tachypnée, la fatigue, la limitation de l'exercice, la faiblesse musculaire et les déficits cognitifs font partie du syndrôme de " COVID post-aigu -19 » avec des symptômes persistants ou des séquelles au moins 12 semaines après l'infection.
L’IRM au Xenon 129 et le scanner pour étudier les échanges gazeux pulmonaires
Une étude récente a montré que les patients n'ayant jamais été hospitalisés rapportaient également des tests de la fonction pulmonaire normaux ou presque normaux (6 à 37 % d'anormaux lors d'un suivi de 4 mois) et que l'imagerie était rarement disponible chez ces patients.
Un autre travail sur une imagerie de tomodensitométrie (TDM) chez des patients hospitalisés sous traitement a également suggéré un déplacement de la distribution sanguine des vaisseaux plus petits vers les gros vaisseaux, potentiellement dû à des microemboles et à un remodelage vasculaire affectant la résistance des petits vaisseaux. Ces anomalies sont identifiables par IRM après inhalation de Xenon 129 (129Xe) qui identifie les échanges gazeux dans la membrane alvéolaire et les globules rouges. Le rapport d'absorption de 129Xe montre un transfert altéré dans les maladies obstructives, notamment chez les patients hospitalisés pour COVID-19 3 mois après leur sortie.
Des altérations significatives mesurées chez les patients atteints du syndrome de COVID post-aigu
Dans une étude publiée dans la Revue Radiology, les chercheurs ont émis l'hypothèse que les symptômes de COVID-19 long en présence d'une fonction pulmonaire normale seraient associés à des mesures anormales d'échange de gaz par 129Xe IRM et à une altération de la densité vasculaire pulmonaire par TDM et que ces mesures différaient dans les COVID post-aigus jamais hospitalisés. Ils ont également cherché à déterminer la relation entre les symptômes persistants et les mesures vasculaires pulmonaires par 129Xe IRM et TDM.
Les chercheurs ont évalué 40 participants à l'étude, dont 34 atteints de syndrome de COVID post-aigu (22 jamais hospitalisés) et 6 témoins sans antécédents de COVID-19. Les premiers ont montré des mesures d'IRM 129Xe plus faibles associées à la densité vasculaire pulmonaire par TDM, à la capacité de diffusion du poumon pour le monoxyde de carbone, à la capacité d'exercice et à la dyspnée.
« Dans notre étude, la tomodensitométrie et l'IRM 129Xe suggèrent une densité vasculaire pulmonaire persistante dans le temps et des anomalies du transfert de gaz liées à la limitation de l'exercice et à la dyspnée d'effort, résument les auteurs. Nous avons observé des mesures anormales des échanges gazeux 129Xe IRM chez des participants jamais hospitalisés atteints de COVID et certaines mesures 129Xe IRM étaient pires chez les patients jamais hospitalisés par rapport aux témoins. »
Bruno Benque avec RSNA