L’IRM fonctionnelle par inhalation de Xenon 129 est capable d’identifier des anomalies pulmonaires non décelable par scanner chez des patients présentant un COVID-19 long en post hospitalisation, même chez ceux qui n'avaient pas été hospitalisés. Une nouvelle étude publiée dans la revue Radiology donne les explications sur ce travail.
Une étude anglaise publiée dans la Revue Radiology se propose de déterminer si les anomalies pulmonaires décrites sur l’IRM fonctionnelle par inhalation de gaz hyperpolarisé chez des patients COVID-19 post-hospitalisés étaient également présentes chez des patients contaminés mais non hospitalisés.
L'IRM fonctionnelle par inhalation de Xenon 129 promet des résultats supérieurs au scanner dans certains cas
« Dans le cadre d'une collaboration entre l'Université d'Oxford et l'Université de Sheffield, nous avons pu identifier des anomalies dans les poumons de participants hospitalisés et non hospitalisés, en utilisant l’IRMf au Xenon129 (Hp-XeMRI), précise l'auteur principal de l'étude, le Dr Fergus Gleeson, du Département d'oncologie de l'Université d'Oxford et du Département de radiologie de l'Oxford University Hospitals NHS Trust. Ces anomalies ne sont pas apparentes sur l'imagerie conventionnelle, et ont été détectées chez certains individus jusqu'à un an après leur infection initiale au COVID-19. »
La Hp-XeMRI s'est révélé prometteur pour détecter les anomalies des échanges gazeux alvéolaires même lorsque les tomodensitogrammes (TDM) et les tests de la fonction pulmonaire étaient normaux. Elle permet l'évaluation de la ventilation et des échanges gazeux dans les globules rouges et fournit des informations régionales sur l'intégrité de la vascularisation pulmonaire.
Des explorations Hp-XeMRI sur des patients présentant un COVID long hospitalisés ou pas
Dans les COVID longs, un trouble du schéma respiratoire est couramment identifié et contribue à l'essoufflement chez une proportion importante de patients. Cependant, on ne sait pas s'il existe d'autres raisons à leur essoufflement. « L'utilisation de Hp-XeMRI nous permet de mieux comprendre la cause de l'essoufflement chez les patients atteints de COVID long et proposer de meilleurs traitements pour améliorer ce symptôme », poursuit le co-auteur de l'étude, le Pr James T. Grist, du Centre de recherche clinique sur la résonance magnétique de l'Université d'Oxford et Département de radiologie du NHS Trust des hôpitaux universitaires d'Oxford.
Pour cette étude prospective, les chercheurs ont tenté de déterminer si les anomalies pulmonaires précédemment décrites sur la Hp-XeMRI chez les participants COVID-19 post-hospitalisés sont également présentes chez les participants non hospitalisés atteints de COVID long. Onze participants COVID longs non hospitalisés (NHLC) et 12 participants COVID-19 post-hospitalisés (PHC) ont été inscrits de juin 2020 à août 2021. Tous les participants présentaient des symptômes d'essoufflement. En tant que groupe témoin, des volontaires sains sans signe d'infection antérieure au COVID-19 ont été recrutés parmi le personnel de l'Université de Sheffield et de l'Université d'Oxford.
Un travail qui devrait s'étendre à d'autres groupes de pathologies pulmonaires
Les participants ont fait l’objet d’un scanner thoracique, d’une Hp-XeMRI, et de tests de la fonction pulmonaire, notamment. Les sujets témoins ont subi seulement une Hp-XeMRI. Les TDM ont été analysées pour déterminer la gravité de la maladie pulmonaire post-COVID à l'aide du système de gradation FAN. L'analyse a utilisé des comparaisons par groupes et par paires entre les participants et les témoins, et des corrélations entre les données cliniques et d'imagerie des participants. Les participants au NHLC et aux PHC avaient des TDM normaux ou presque normaux.
« Nous avons vu que la capacité du gaz à passer des poumons dans la circulation sanguine était moindre chez les patients non hospitalisés par rapport à ceux hospitalisés avec COVID, poursuit le Dr Gleeson. En outre, les deux groupes de participants avaient des valeurs Hp-XeMRI inférieures à celles des participants en bonne santé, ce qui indique des défauts potentiels dans la muqueuse des poumons ou dans les vaisseaux sanguins environnants.» Les résultats ont montré qu'il y avait des différences significatives dans le rapport moyen des globules rouges au plasma tissulaire entre les témoins sains et les participants aux PHC/NHLC, indiquant des différences potentielles dans la fonction pulmonaire.
« Nous évaluerons, dans une prochaine étude, différents groupes de participants qui ont eu le COVID et corrélerons les résultats avec des données physiologiques, un questionnaire basé sur les symptômes et l’IRM cardiaque pour mieux comprendre la signification clinique de nos découvertes, prévient le Dr Gleeson. Des travaux supplémentaires pour délimiter la nature de l'anomalie seront également entrepris, ce qui nous permettra ensuite de déterminer si des traitements spécifiques peuvent être bénéfiques.»

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