Marché de téléradiologie du RESAH: le G4 évoque la charte de déontologie
VENDREDI 15 FéVRIER 2019
Alors que le RESAH propose, depuis peu, un marché de téléradiologie aux établissements de Santé qui le souhaitent, le G4 conteste certaines pratiques relatives à cet accord qu'il trouve contraires à la charte de déontologie mise à jour en décembre 2018.

Le Conseil National Professionnel de la radiologie (G4) a publié, le 13 février 2019, un communiqué dans lequel il s'étonne de la teneur d'un marché de téléradiologie proposé par la centrale d'achat hospitalier RESAH aux établissements de Santé.
C'est un article de presse récent qui a suscité l'émoi des responsables du G4, signataires dudit communiqué. Le marché incriminé vise notamment à externaliser les actes de radiologie, ce qui, en soi, n'a rien de répréhensible. Mais ce qui gène les gardiens de l'éthique radiologique, c'est la notion de "prestation intellectuelle de téléradiologie et d’interprétation d’images", qui est contraire aux principes rappelés dans la Charte de téléradiologie du G4 mise à jour en décembre 2018.
Le G4 rappelle qu'un acte de télémédecine ne peut en aucun cas être assimilé à une prestation, et s'interroge sur le non-respect du code de déontologie que cette procédure mise en place par une centrale d'achat publique implique. Il doute également que cette prise en charge radiologique du patient à l'échelle du territoire fasse prioritairement appel aux ressources humaines locales, comme la nouvelle charte le recommande.
Pour le Dr Jean-Philippe Masson, Président de la Fédération Nationale des Radiologues de France (FNMR), que nous avons interrogé sur le sujet, il serait préférable pour les Directeurs d'hôpitaux, plutôt que d'avoir recours à la téléradiologie, de chercher des alternatives, notamment d'essayer de conclure des accords directs avec les radiologues locaux libéraux afin d'assurer une contiuité de la prise en charge radiologique au sein de leur territoire.
Affaire à suivre…
Bruno Benque