L'ablation thermique se place comme un traitement sûr et efficace pour le cancer du poumon à un stade précoce, selon une étude publiée dans la revue Radiology. Les résultats montrent que l'ablation peut être une alternative efficace pour les patients qui ne peuvent subir une chirurgie et elle permet la biopsie en cours de procédure.
Le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) représente environ 85% de tous les cas de cancer du poumon, la principale cause de mortalité liée au cancer dans le monde.
La radiothérapie et l'ablation thermique, deux alternatives à la chirurgie
La chirurgie est le traitement de choix pour cette pathologie à un stade précoce, mais les patients les plus âgés et les plus faibles n'y sont pas éligibles à cause des risques de complications. La radiothérapie stéréotaxique (SRT) constitue une alternative viable chez ces patients, mais les rayonnements nuisent parfois aux tissus sains entourant la tumeur et sont vecteurs de toxicité à cour et long terme. L'ablation thermique offre une autre option. Pour cette technique, une sonde est insérée directement dans la tumeur sous un guidage radiologique. Un traitement anticancéreux y est ensuite appliqué sous forme de chaleur extrême, de froid extrême ou d’ondes radio qui détruisent la tumeur.
Un traitement one shot très précis et à toxicité faible
"L’ablation thermique est le plus souvent un traitement ponctuel, contrairement à la SRT, qui nécessite plusieurs visites, remarque le Dr Hyun S. «Kevin» Kim, du Yale Cancer Center et de la Yale School of Medicine de New Haven (Connecticut), auteur principal d’une étude publiée en ligne dans la revue Radiology. En outre, l'ablation délivre un traitement localisé extrêmement précis sur les cellules cancéreuses, minimisant les effets sur les tissus environnants et maintenant une toxicité faible." Pour cette étude, le Dr Kim, chef du programme d'oncologie interventionnelle à Yale, a dirigé une équipe multidisciplinaire de chercheurs en oncologie thoracique pour comparer l'ablation thermique et la SRT pour le traitement des CPNPC à un stade précoce. Le groupe d'étude comprenait près de 29 000 patients de la base de données nationale américaine sur le cancer 2004-2013, dont plus de 1 100 avaient subi une ablation thermique.
Des biopsies possibles au cours du traitement par ablation thermique
Les deux méthodes de traitement ont fourni des performances comparables en termes de taux de survie. Le taux de survie à deux ans dans le groupe ablation thermique était légèrement supérieur à 65%, contre 64,5% pour le groupe SRT. À cinq ans, les taux de survie étaient légèrement inférieurs à 25% pour le groupe d'ablation thermique et légèrement supérieurs à 26% pour le groupe SRT. Parmi les autres avantages de l'ablation thermique, citons l'accès direct à la tumeur elle-même, ce qui permet aux médecins de prélever des échantillons de biopsie au cours de la procédure. "Ceci constitue une réelle valeur ajoutée pour nos patients, d'autant plus que l'échantillonnage des tissus devient de plus en plus important dans les traitements anticancéreux personnalisés de précision, poursuit le Dr Kim. Le traitement unique a également des coûts directs moins élevés pour les patients et pour l'Assurance maladie, et pourrait s’avérer être une alternative plus rentable à la radiothérapie.
Les chercheurs envisagent d’étudier plus avant le rôle potentiel de l’ablation thermique dans la prise en charge totale des patients atteints de cancer du poumon. En la combinant, par exemple, à l'immunothérapie, on pourrait obtenir de meilleurs résultats qu'en utilisant ces deux techniques seules.
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