Des Journées IRM AFPPE 2018 très francophones !
MARDI 27 MARS 2018
Les Hôpitaux Universitaires de Genève ont été à l'honneur lors des 3éèmes Journées Francophones d'IRM. Ils ont en effet remporté deux des trois prix des meilleures communications mis en jeu. Les thèmes phares de cette session ont traité de la susceptibilité magnétique, du compressed sensing et des évolutions technologiques des dispositifs de stimulation cardiaque.

Ce sont plus de 1 200 manipulateurs, venus de France, mais aussi des pays limitrophes francophones, qui sont venus remplir l'amphithéâtre du Centre Acropolis de Nice pour assister aux 32èmes Journées Francophones d'IRM de l'AFPPE.
Les apports de la susceptibilité magnétique dans les explorations vasculaires cérébrales
Parmi les sujets phares de cet événement, la susceptibilité magnétique a fait l'objet de deux communications très remarquées. L'une, baptisée "La guerre des (T2) étoiles", se proposait de comparer les acquisitions utilisant les séquences T2* avec la nouvelle séquence de susceptibilité magnétique SWI utilisée principalement pour étudier les pathologies vasculaires et hémorragiques intracérébrales. Cette dernière a été présentée comme plus longue en termes de temps d'acquisition, mais plus sensible que les séquences T2*, dans les cas de micro-saignements ainsi que, par effet Bold, pour aider à différentier les vaisseaux artériels des structures veineuses.
La seconde intervention sur le sujet a quant à elle mis en lumière les avantages et l’intérêt de la séquence SWIP avec injection, dans le cadre d’un protocole pour bilan de métastases cérébrales.
Des stimulateurs amagnétiques miniatures bientôt implantés dans le ventricule
Le Prix de la meilleure communication a été attribuée, à cette occasion, à Priscillia Geiger et Véronique Haag (CHU de Strasbourg) pour leur topo sur les stimulateurs cardiaques dans un environnement magnétique. Car ce sont en effet 50% à 70% des porteurs de dispositifs de stimulation cardiaque qui sont susceptibles de recourir à l’IRM. Les manipulatrices alsaciennes ont présenté les nouveaux dispositifs de stimulation cardiaque, faits de matériaux magnéto-compatibles, aux géométries plus fines et auxquels sont reliées des sondes nouvelle génération. Ils peuvent désormais adopter un mode "sentinelle", capable d'arrêter les impulsions lorsque le patient est à proximité de l'IRM. Quant aux stimulateurs du futur ils comporteront un flash-code fournissant les informations nécessaires aux caractéristiques du matériel et seront implantés directement dans le ventricule car ils auront été miniaturisés.
Les Hôpitaux Universitaires de Genève à l'honneur
Le qualificatif de Francophone, pour ce type d'événement, n'est pas usurpé. Car en effet, l'Association belge de manipulateurs, l'ATIM, avait ouvert un stand dans l'espace partenaires et surtout, ce sont deux équipes suisses, venues des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), qui ont été récompensées des deux autres prix mis en jeu. Akanee Catillaz et Cédric Gracia ont reçu le Prix Gilles Bouley de la "communication la plus scientifique" pour leur présentation sur le "compressed sensing", une technologie sensée raccourcir les temps d'acquisition, en utilisant un système de compression de données et de reconstruction itérative. Sur une première modalité, ils ont observé une baisse de 30% à 50% du temps d'acquisition pour les séquences cérébrales en Flair 3D et T1 FFE 3D. Et sur une seconde machine testée, ils ont mis en évidence des séquences de ciné cardiaque significativement courtes mais suffisantes pour évaluer la fonction cardiaque, bien que l'image soit moins nette que pour une séquence classique. Enfin, le second Prix pour les HUG est revenu à Johan Sinard et Max Scheffler, pour leur poster intitulé "Oups ! J'ai oublié les séquences de mon protocole démence".
Rendez-vous les 18 et 19 mai 2019 au Havre pour les 33èmes Journées Francophones d'IRM.
Bruno Benque