Stent actif ou nu: pas de différence sur le risque hémorragique ou ischémique
VENDREDI 23 FéVRIER 2018
Dans le cadre de la réévaluation des conditions de remboursement des stents coronaires, la HAS, en coopération avec l'ANSM, a réalisé une étude à grande échelle sur les risques ischémiques et hémorragiques liés à ces traitements.

L’implantation de stents réduit le risque de resténose coronaire mais fait toujours l'objet d'un traitement antiagrégant plaquettaire car elle n’empêche pas totalement la survenue d’évènements ischémiques. Ce traitement secondaire entraine, chez le patient, un sur-risque hémorragique, en particulier chez certains patients à risque.
Une étude sur 72 000 patients ayant fait l'objet d'un traitement coronaire par stent
Les données issues d’essais cliniques ne permettent pas d'identifier le type de stent, actif ou nu, qui serait responsable le plus fréquemment d’événements ischémiques ou hémorragiques. C'est pourquoi l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et la Haute Autorité de Santé (HAS) ont réalisé une étude commune de cohorte « en vie réelle sur ce thème. Réalisée à partir des données de santé chez les bénéficiaires du régime général de la sécurité sociale, l’étude a inclus près de 53 000 sujets ayant reçu, en 2014, au moins un stent actif et 19 000 autres ayant reçu au moins un stent nu.
Une fréquence équivalente d'hémorragie ou d'ischémie selon l'utilisation d'un stent actif ou nu
Les risques d’évènements ischémiques, d’événements hémorragiques majeurs et/ou de décès ont été étudiés dans l’année suivant l’implantation. Les résultats montrent une fréquence d'événements ischémiques et hémorragiques identique selon les gammes de stents actifs ou nus, y compris chez les patients à risque hémorragique et/ou thrombotique élevé. La HAS utilisera ces données, ainsi que celles issues d'une précédente enquête de 2014, dans le cadre de la réévaluation des conditions de remboursement des stents coronaires qu'elle a entreprise récemment.
Bruno Benque