Radioprotection : un radiologue sommé d'arrêter son activité de scanner interventionnel
MERCREDI 14 FéVRIER 2018
Un radiologue interventionnel a enregistré, au premier trimestre de 2017, une dose cumulée supérieure à la limite annuelle autorisée. Son activité de biopsies thoraco-abdo-pelviennes sous scanner est responsable de cette irradiation exceptionnelle.
L'Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) a communiqué, le 13 février 2018, sur le cas d'un radiologue du Centre Hospitalier Delafontaine, à St-Denis (93), ayant fait l'objet d'une sur-irradiation dans l'exercice de ses fonctions.
Le 20 octobre 2017, cet établissement a déclaré à l’ASN un événement significatif de radioprotection pour ce praticien qui effectuait des scanners interventionnels. Le cumul de doses reçues au niveau de ses mains, au premier trimestre 2017, s'est avéré supérieur au maximum autorisé (500mSv). Le centre hospitalier a pris des mesures immédiates après la découverte de l’incident et le radiologue a arrêté tout acte interventionnel au scanner.
C'est lors de la réalisation de ponctions-biopsies thoraciques ou abdomino-pelviennes complexes sous guidage TDM que ces expositions exceptionnelles ont été enregistrées, selon l'enquête réalisée par le CH Delafontaine. Ce dernier a aussitôt demandé à ce praticien de ne plus pratiquer d'acte interventionnel sous TDM et a pris diverses mesures afin d'optimiser les protocoles d'examens, de réduire les délais d'analyse des dosimètres.
L’ASN a classé cet événement au niveau 2 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7).
Bruno Benque