Pathologies cardiovasculaires : un travail de recherche explique pourquoi elles surviennent le plus souvent le matin
JEUDI 09 NOVEMBRE 2017
Un travail de recherche effectué par une équipe lilloise et publié dans The Lancet a mis à jour le rôle d'un récepteur nucléaire pour expliquer l'incidence des pathologies cardiovasculaires à une certaine période de la journée.
Une équipe de chercheurs de l'Institut Pasteur de Lille / CHU de Lille / Université de Lille / Inserm a mis à jour une période de la journée ayant le plus d'incidence sur les pathologies cardiaques impliquant l’horloge moléculaire circadienne dans le cœur.
L’ischémie myocardique concerne non seulement les patients qui développent un infarctus du myocarde, mais également ceux devant subir une chirurgie cardiaque. La physiologie cardio-vasculaire est bien connue pour être rythmée sur un cycle de 24h. Par ailleurs, la majorité des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux surviennent ainsi en fin de nuit ou au petit matin.
L'équipe lilloise a découvert que les complications cardiaques au cours d'une chirurgie cardiaque sont moins fréquentes et moins sévères lorsqu'elle est réalisée l’après-midi. En cause, une modulation de la lésion d’ischémie par les acteurs moléculaires de l’horloge biologique présente dans chacune des cellules du cœur. Le décalage de cette horloge interne par la suppression de l’activité du récepteur nucléaire Rev-erbɑ permet, chez le rongeur, de diminuer la susceptibilité importante du cœur à l’ischémie observée dans la période autour du réveil.
Ces travaux sont publiés dans la revue médicale The Lancet datée du 27 octobre 2017.
Paco Carmine