Les radiologues marocains défendent leur exercice menacé illégalement
MARDI 23 MAI 2017
Les radiologues marocains sont vent debout contre certains de leurs confrères relevant des autres spécialités médicales qui réalisent des actes de radiologie de façon illégale dans ce pays, selon le communiqué publié par la Société Marocaine de Radiologie (SMR) et la Fédération Nationale de Radiologie et d’Imagerie Médicale (FNRIM).

La Fédération Nationale de Radiologie et d’Imagerie Médicale (FNRIM), organisme représentatif des radiologues au Maroc, et la Société Marocaine de Radiologie (SMR) ont condamné, dans un communiqué du 22 mai 2017, la pratique de la radiologie par d’autres spécialités médicales.
Assemblée générale extraordinaire
La Loi marocaine interdit en effet à tout autre praticien que le radiologue de réaliser en son nom des actes d’imagerie médicale. La FNMIR a ainsi tenu une Assemblée générale extraordinaire où cette question a été largement évoquée, insistant sur les risques que cette situation peut entraîner pour ”l’intégrité, la dignité, la qualité et le développement de l’exercice de cette spécialité médicale au Maroc, ainsi que la santé publique nationale”.
Une démarche appuyée par les institutions de radioprotection
Le Centre National de Radioprotection (CNRP), agence gouvernementale, et l’Agence Marocaine de Sécurité et de Sûreté Nucléaire et Radiologique (AMSSNuR), créée en 2014 sur le modèle de l’ASN en France, appuient cette démarche. C’est en effet auprès de ces institutions que les radiologues obtiennent l’autorisation d’exercer, après les contrôles de radioprotection de base de leurs installations. De plus, l’Article 101 de la Loi relative à la sûreté et à la sécurité nucléaires et radiologiques limite la pratique de la radiologie aux radiologues
Une situation totalement illégale selon la FNMIR
Or, il semble que les orthopédistes, pneumologues, rhumatologues, ORL ou dentistes effectuent des actes d’imagerie en outrepassant ces prérequis. D’autre part, outre le fait que les médecins n’ont pas le droit, selon la Loi marocaine sur l’exercice de la médecine, de pratiquer deux spécialités différentes en même temps, ces spécialistes sont soupçonnés de faire entrer des modalités de radiologie au Maroc par des circuits parallèles. La FNRIM, ‘dénonce dont une ”situation totalement illégale’’ qui ”va à l’encontre des dispositions de la nouvelle Loi relative à l’exercice de la médecine”.
Ce thème a fait l’objet de nombreuses discussions lors de la 9ème Journée panarabe de radiologie, au cours de laquelle la ”Charte Arab Safe” a été signée par les pays de la région concernés par la prévention des risques ionisants.
Bruno Benque