Traumatisme crânien: doppler transcrânien en première intention ?
VENDREDI 22 JUILLET 2016
Alors que le scanner est l’examen de première intention pour le traumatisme crânien, une étude française montre que le doppler transcrânien pourrait discriminer les patients à risques de lésions cérébrales.
Le site de l’INSERM relate une étude française proposant de pratiquer un doppler transcrânien en première intention à des patients se présentant avec un traumatisme crânien mineur.
Menée par une équipe française dans 17 services d'urgences, une nouvelle étude révèle qu'un doppler transcrânien permettrait de dépister les patients qui ne présentent que des lésions mineures au scanner après un traumatisme crânien, alors que jusqu'à 20% d’entre eux voient leur état neurologique se détériorer dans la semaine qui suit.
L’étude a porté sur 356 patients de plus de 15 ans, admis pour un traumatisme crânien mineur à modéré. Le scanner en première intention n’a révélé que des lésions cérébrales mineures mais les chercheurs leur ont fait passer un doppler transcrânien dans les 8 heures. Dans la semaine d’observation suivant le traumatisme, 20 d’entre eux présentaient une détérioration neurologique. La relecture du doppler transcrânien révèle que 80% de ces patients présentaient des images anormales.
Plus probant encore, 98% des patients sans détérioration neurologique à une semaine avaient un doppler transuranien normal. "Ce diagnostic par doppler transcrânien pourrait donc permettre de discriminer les patients à risque dès l'admission hospitalière, afin d'améliorer leur triage aux urgences", indique Pierre Bouzat, premier auteur de l'étude, chercheur au Grenoble Institut des neurosciences.
Paco Carmine