Une étude pionnière publiée dans la revue "PNAS" confirme, grâce aux nouvelles techniques d'IRM, les théories élaborées jusqu’alors sur la prise LSD, la drogue psychédélique responsable d’hallucinations visuelles et du sentiment de "dissolution du soi".
Une étude publiée dans la revue "PNAS" se propose de trouver des relations entre la prise d’acide lysergique diéthylamide, plus connu sous le nom de LSD, et les modifications d’activité cérébrale qu’elle engendre.
Une étude parsemée d’obstacles
“Ces travaux sont aux neurosciences ce que le boson de Higgs a été pour la physique des particules”, déclare un des auteurs de l'étude, le Dr David Nutt, neuropsychopharmacologue. En effet, cette première étude sur le LSD a eu du mal à voir le jour. Le caractère officiellement illicite de la drogue psychédélique fut un obstacle majeur. Par ailleurs, ses effets étranges, voire anormaux, ont sans doute également découragé plus d’un chercheur.
Le protocole expérimental
Pour cette nouvelle étude, ces derniers ont analysé des données sur une vingtaine de personnes, convoquées deux jours par semaine. Le premier jour, la personne recevait 75 microgrammes de LSD en intraveineuse, et un autre jour, la même personne recevait un placebo. L’objectif était de comparer chez la même personne les effets du LSD avec d’autres effets produits par exemple par des attentes, des conditionnements… Afin d’analyser avec la meilleure précision possible l’activité nerveuse, à partir du flux sanguin dans les capillaires cérébraux, deux techniques ont été utilisées : l’IRM de perfusion, par “Arterial Spin Labelling” (ASL), et l'IRM fonctionnelle (IRMf). Ces examens ont été complétés par un magnétoencéphalographe.
Des résultats concluants
L’analyse des résultats obtenus avec ces différentes techniques combinées a permis de mieux comprendre deux grands types d’effets associés à la prise de LSD : les hallucinations visuelles et le sentiment de “dissolution du soi”. Les recherches ont mis en évidence une augmentation du débit sanguin dans le cortex visuel, une diminution de la puissance des rythmes alpha et une importante augmentation de la connectivité fonctionnelle. “C’est un peu comme si les sujets voyaient mais avec leurs yeux fermés, a rapporté l’auteur principal de l’étude, le Dr Robin Carhart-Harris. Dans les faits, une personne sous LSD ne voit plus le monde extérieur mais l’activité endogène de son cerveau. En quelque sorte c’est son imagination qui alimente le système visuel.”
Les scientifiques ont également observé d’autres régions cérébrales, liées à l’audition, l’attention et le mouvement. Et ils ont pu remarquer que, sous l’influence du LSD, toutes ces régions interagissent avec le système visuel mais aussi entre elles. La drogue favoriserait donc l’aspect plus unifié du cerveau.
Une substance aux effets complexes
Toutefois, les chercheurs de l’étude constatent en même temps un aspect plus fragmenté d’autres réseaux cérébraux. Paradoxalement, une baisse de connectivité a été observée entre deux structures cérébrales, renforçant l’impression de dissolution du soi et l’altération du sens des choses. Cela se traduit dans les faits par l’impression de ne faire plus qu'un avec les autres, avec la nature, voire avec l’univers. Ces sensations rapportées par des décennies d’utilisation de LSD trouvent dans cette étude un corrélat neuronal intéressant.
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