De bonnes persperctives pour l'imagerie interventionnelle ?
LUNDI 15 FéVRIER 2016
La table ronde organisée lors du 7ème symposium scanner volumique a permis de mesurer les possibles avancées qui pourraient se concrétiser dans un avenir proche sur le champ de la valorisation de l'imagerie interventionnelle, ainsi que pour la formation des jeunes radiologues pour cette discipline.

Le Pr Alain Blum et le Dr Marc Zins ont organisé, lors du Symposium Scanner Volumique de janvier 2016, une table ronde sur le thème de l'avenir de l'imagerie médicale, principalement axée sur l'interventionnel.
La mutualisation des plateaux techniques enfin actée dans les textes réglementaires
Cette session réunissait un parterre de personnalités de la radiologie, comme le Pr Louis Boyer, le Pr Afshin Gangi, le Dr Jean-Philippe Masson ou le Pr Jean-Michel Bartoli, ainsi que des représentants des tutelles, Déborah Cvetojevic pour la Direction Générale de l'Offre de Soins (DGOS) et Éric Haushalter de l'Organisme de Gestion du Développement Professionnel Continu (OGDPC). Les débats ont tout d'abord mis en lumière la Loi de modernisation de notre système de Santé, principalement l'articcle 23, dans lequel est actée la mutualisation des plateaux techniques.
La DGOS se montre investie dans le processus de valorisation de l'imagerie interventionnelle
Les intervenants ont accueilli avec satisfaction cette disposition, la communauté radiologique demandant depuis de nombreuses années qu'elle soit adoptée afin de pouvoir mettre en place leur projet professionnel commun. Il ont également accueilli avec satisfaction la promulgation des ordonnances qui traitent la discipline radiologique non plus machine par machine mais selon une approche par activité. Cette nuance ouvre, selon eux, une place de choix à l'imagerie interventionnelle. Reste que le problème du financement des actes relevant de cette spécialité reste entier. Déborah Cvetojevic a, pour l'occasion, réaffirmé la volonté de la DGOS de faire avancer ce dossier en relation avec la société frnçaise de radiologie notamment.
Une formation supplémentaire pour les jeunes radiologues en interventionnel
Sur le thème de la formation des radiologues d'autre part, les discussions ont abordé la réforme de l'internat. Il a été acté que la radiologie interventionnelle resterait sous la coupe de l'imagerie diagnostique, une formation supplémentaire de 2 ans après l'internat servant à valider un diplôme d'imagerie interventionnelle, mise à part l'activité de neuroradiologie qui fait l'objet d'un décrêt d'activité universitaire particulier. Quant au parc de machines d'imagerie en coupe, qui est, comme on le sait, déficitaire en France, des solutions sont à trouver. Pourquoi pas, comme l'a proposé le Pr Bartoli, une autorisation de scanner à minima pour des actes de diagnostic simples et utilisant les machines anciennes qui sortent du parc ?
Il est vrai que tous les établissements de santé ou cabinets n'ont pas forcément besoin des installations très sophistiquées qui ont été présentées lors de ce symposium qui est à chaque fois une vitrine du high tech radiologique.
Bruno Benque